Argument
Acte I
Le Duc et la Duchesse, fervents lecteurs de l’œuvre de Cervantès, reconnaissent Don Quichotte lorsque celui-ci entre sur leurs terres. Ils se promettent de lui jouer une farce afin de se divertir de la naïveté du chevalier.
Ils décorent leur théâtre en forêt et lancent un appel au secours à Don Quichotte qui arrive avec son fidèle Sancho Pança, pensant sauver la Duchesse Altisidore d’un monstre féroce. Afin de garder Don Quichotte et Pança sous son toit, la Duchesse feint l’amour et promet maintes réjouissances. Celui-ci refuse, ayant d’autres exploits à accomplir (« Je suis de mes exploits comptable à l'Univers »), obnubilé par l’amour qu’il porte à Dulcinée. Il quitte ainsi les lieux malgré les chants à sa gloire entonnés par les domestiques du Duc, déguisés en êtres enchantés (« Chantons tous un Héros indomptable »). Sancho, lui, est bien décidé à arrêter son maître, afin de profiter des plaisirs promis par la Duchesse (« Du passé point de souvenir »).
Il fait ainsi croire à son maître, avec l’aide du Duc et de la Duchesse, qu’une simple paysanne de la province n’est autre que Dulcinée transformée par un maléfice. Bien que la paysanne ne comprenne rien aux honneurs qu’on lui porte (« Tredame, Madame ! »), Don Quichotte se laisse persuader. Le Duc, déguisé en Merlin, fait alors son apparition, demandant à Don Quichotte de se rendre chez Montesinos sur le dos d’un cheval magique (qui n’est autre qu’un cheval de bois). 1000 coup de bâtons donnés à Sancho délivreront alors Dulcinée de son enchantement (« Arrête, tu poursuis en vain »).
Acte II
Malgré le décor terrifiant, Don Quichotte fait preuve de courage, prêt à délivrer sa bien-aimée (« Séjour funeste, où règne la terreur »). Sancho revient alors, feignant de s’être administré lui-même les 1000 coups de bâton, suivi d’Altisidore, qui prétend être la Reine du Japon, prête à épouser le chevalier (« Par des conquêtes nouvelles »). Essuyant un nouveau refus, elle laisse éclater sa fureur (« C'en est assez, Ingrat »). Don Quichotte s'élance alors pour combattre un géant qui garde la caverne de Montesinos.
Montesinos annonce alors la victoire de Don Quichotte, libérant ainsi les amants ensorcelés, qui rendent hommage au chevalier (« Liberté, Liberté »). Ce dernier s’étonnant de ne pas trouver sa Dulcinée, Montesinos lui apprend que le charme n’a pas été rompu car Sancho n’a pas reçu ses coups de bâton. Il envoie alors ses démons le rosser (« Qu'il frémisse, Gémisse ! »). Altisidore, toujours jalouse, fait alors son apparition, ordonnant que Dulcinée soit enlevée et que Don Quichotte et Pancho soient respectivement changés en ours et en singe.
Acte III
En effet, les domestiques de la Duchesse feignent de prendre les deux héros pour des animaux (« Le joli gentil sapajou ! »). Sancho tente de convaincre son maître d’accepter l’amour d’Altisidore, ainsi que sa richesse. Mais Don Quichotte reste inflexible. Merlin fait alors son apparition pour délivrer Don Quichotte et son écuyer de leurs charmes (« Ta flamme sera triomphante »). Il offre au premier sa Dulciné et l’empire du Japon, et au second, l’amour d’une infante. Sancho fait part de sa satisfaction (« Tel maître, tel valet »), tandis que les japonais célèbrent le courage du héro (« Chantons ses feux, célébrons son courage »).