Argument
Acte I
Au purgatoire 200 ans après sa mort, Marie-Antoinette se languit de désespoir sous les yeux de Louis et du Marquis, tandis que le bruit court que Beaumarchais est amoureux d’elle (« Mon coursier est hors d’haleine »). Justement, ce dernier se propose de la divertir, mais la Reine ne peut se défaire de la vision de son exécution. Beaumarchais promet de changer le cours de l’histoire grâce à un opéra (« They are always with me »).
Dans cet opéra, Figaro est poursuivi par une multitude de personnes mécontentes de ses intrigues (« Here is Figaro ! Oh no, here we go again »). Enfin seul, il se morfond d’avoir raté tout ce qu’il a entrepris (« They wish they could kill me »).
Beaumarchais emprunte son collier à la Reine et promet de la ramener à la vie (« Then why are you weeping, Your Majesty ? »). Il replonge son assistance en 1793, alors que le Roi est déjà mort : dans sa réécriture de l’histoire, la Reine a confié son collier au Comte Almaviva. La femme de ce dernier, Rosine, a eu un enfant, Léon, avec leur page Cherubino. Léon est amoureux de Florestine, la fille du Comte et d’une femme de haut rang, qui est promise à un certain Bégearss.
Voulant protéger le collier de la Reine, Almaviva renvoie Figaro et sa femme Suzanna. Restés seuls, ces derniers se cachent à l’approche de Bégearss : se comparant au vers qu’il estime être le roi des animaux, Bégearss entend livrer Almaviva aux révolutionnaires (« Oh, the lion may roar »). Son valet, Wilhelm lui révèle qu’Almaviva compte vendre le collier de la Reine le soir même à l’Ambassade de Turquie, afin d’organiser la fuite de cette dernière vers l’Amérique. De son côté, Rosina cherche sans succès à convaincre Almaviva d’accepter de marier Léon à Florestine, mais le Comte refuse de pardonner son adultère à sa femme et de marier leurs enfants illégitimes respectifs. Laissée seule, Rosina se remémore ses amours avec Cherubino, qui fait écho à l’amour naissant dans l'au-delà entre Beaumarchais et Marie-Antoinette (« Look at the green here in the glade »). D'ailleurs, Beaumarchais provoque le Roi dans un duel sans enjeu puisqu’ils sont déjà morts (« He will cut you into pieces »).
A l’Ambassade de Turquie, l’hôte des lieux offre à ses convives un chant interprété par une jeune orientale, Samira, qui est accompagnée de Figaro déguisé en danseuse : ce dernier subtilise le collier avant que Bégearss ne parvienne à mettre la main dessus (« I am in a valley and you are in a valley »).
Acte II
Alors que les fantômes de Versailles se disputent au purgatoire, dans l’opéra, Figaro se révolte contre son créateur et refuse de rendre le collier à Almaviva (« Watch. Now Figaro comes back »). Trahi par son personnage, Beaumarchais se défend auprès de Marie-Antoinette (« I’m innocent… Don’t… Wait »). Pour la sauver, il n’a désormais pas d’autre choix que d’entrer lui-même dans l’opéra.
Suzanna et Rosina se souviennent du temps passé où leurs maris respectifs les aimaient (« As summer brings a wistful breeze »). Pour convaincre son personnage de rendre le collier, Beaumarchais offre à Figaro la vision de l’injuste procès de la Reine : ce dernier décide de rendre le bijou (« Antoinette, we want your head ! »). De son côté, Bégearss compte bien profiter de la révolution pour imposer son pouvoir (« Monarchie, revolution, it’s all the same to me »). Alors qu’Almaviva réunit ses partisans, Léon et Florestine se retrouvent, le Comte acceptant enfin leur union (« Friends, welcome. For one last time »). Bégearss surgit, fait arrêter tout le monde et s’empare du collier. Seuls Beaumarchais et Figaro parviennent à s’échapper (« I hope I’m not too late for your party »).
A la Conciergerie, une Duchesse délire en attendant la décapitation (« I am very well, my dear Marquis »). Almaviva, Rosina, Léon et Florestine, réunis dans la douleur, se réconcilient enfin (« O God of love, O Lord of light »). Condamnée à mort, Marie-Antoinette tombe en prière (« Please hear my last prayers »). Déguisés en révolutionnaires, Figaro et Beaumarchais accèdent à la cellule de leurs compagnons. Mais encore faut-il, pour faire échapper tout le monde, récupérer la clé de Wilhelm. Les femmes s’associent pour séduire ce dernier (« Oh, Wilhelm ! Wilhelm »), mais Bégearss survient. Figaro l’accuse d’être un espion anglais et d’avoir gardé le collier pour lui : Bégearss est arrêté, tandis que Figaro et les siens s’enfuient. Seul Beaumarchais reste, avec le collier, afin de sauver Marie-Antoinette. Mais cette dernière refuse finalement d’échapper à son destin qu’elle est à présent capable d’accepter : leur amour a libéré leur âme de fantômes (« She must stay and ride the cart »).