Argument
Acte I
Farnace, Roi du Pont (royaume autrefois situé sur les bords de la mer Noire, dans l’actuelle Turquie), a été battu par les Romains mais est résolu à poursuivre le combat. Afin d’éviter leur outrage, il fait promettre à sa femme Tamiri de donner la mort à leur fils avant de quitter la vie elle-même dans le cas où ils tomberaient aux mains de l’ennemi (« Ricordati che sei »). Peu inquiète pour elle-même, Tamiri refuse en revanche de frapper son fils (« Combattono ques't alma »). Surviennent les éclaireurs de Bérénice, Reine de Cappadoce (au centre de l’actuelle Turquie) et mère de Tamiri, menés par son Capitaine, le Prince Gilade (« Dell'Eusino »). Bérénice rencontre Pompée, le chef de l’armée romaine : tous deux s’entendent pour se venger de Farnace, dont ils acceptent de protégerla sœur, Selinda. Cette dernière parvient à séduire le Capitaine Gilade (« Nell'intimo del petto »), mais aussi le préfet des légions romaines, Aquilio (« Penso che que' begl'occhi »), bien décidée à utiliser leurs flammes pour servir ses desseins (« Al vezzeggiar d'un volto »).
Après avoir caché son fils pour sauver sa vie, Tamiri s’apprête à se donner la mort, quand sa mère, Bérénice, retient son geste et la livre à Pompée, réclamant pour elle un sort terrible (« Da quel ferro che ha svenato »). Tamiri accepte son sort, refusant de livrer son fils pour obtenir la pitié de ses bourreaux (« Leon feroce »). Son comportement impressionne Pompée qui la laisse partir (« Sorge l'irato nembo »).
Acte II
Gilade et Aquilio, tous deux amoureux de Selinda, demandent à cette dernière de choisir entre eux. Mais elle s’y refuse, leur reprochant de ne pas vraiment l’aimer (« Lascia di sospirar »). De son côté, Bérénice révèle que sa haine envers Farnace prend sa source dans son mariage avec sa fille Tamiri, qu’elle n’approuvait pas. Lorsque son Capitaine, Gilade, lui demande d’épargner Selinda, elle le tance pour la mollesse que provoque l’amour chez lui (« Langue misero quel valore »). Mais le soldat est bien résolu à protéger son amante (« C'è un dolce furore »).
Vaincu, Farnace s’apprête à se donner la mort lorsque Tamiri paraît : il lui reproche d’être encore en vie. Pour le calmer, cette dernière lui fait croire que leur fils est mort : la culpabilité envahit Farnace (« Gelido in ogni vena »). Alors que Bérénice survient, Farnace se cache. Mais sous la menace, son fils se dévoile à Bérénice, qui l’emmène. Celle-ci partie, Farnace reproche à Tamiri de n’avoir pas immolé leur enfant comme il le lui avait ordonné (« Arsa da rai cocenti »).
Au palais, Selinda fait promettre à Gilade de sauver le fils de Farnace et Tamiri (« Quel tuo ciglio languidetto »). Elle assure à Farnace qu’elle sauvera son fils, mais ce dernier est déterminé à agir par lui-même (« Spogli pur l'ingiusta Roma »). Selinda plaide alors auprès de Pompée, et parvient à éveiller sa pitié pour l’enfant (« Roma invitta, ma clemente »). Cependant, la cruauté de Bérénice reste vivace (« Lascerò 'd'esser spietata »). Selinda s’enquiert alors de la fidélité d’Aquilio : ce dernier jure de la servir (« Io sento nel petto »).
Acte III
Malgré l’insistance de Bérénice (« Quel candido fiore »), Pompée décide de rendre son fils à Tamiri. Lui apportant son fils vivant, cette dernière parvient à se réconcilier avec Farnace (« Forse, o caro, in questi accenti »), qui reprend espoir (« Quel torrente che s'innalza »). De son côté, Selinda parvient à convaincre Gilade de se retourner contre Bérénice (« Scherza l'aura lusinghiera ») et Aquilio de trahir Pompée (« Ti vantasti, mio guerriero »). Mais Aquilio tente de passer à l’action en même temps que Farnace et les deux sont capturés. Tamiri tente en vain d’intercéder pour son mari (« Io crudel? Giusto rigore »). Gilade intervient cependant à temps pour épargner les jours de Farnace : les cœurs s’ouvrent au pardon, et Bérénice accepte le règne de Farnace et Tamiri, tandis que la main de Selinda est offerte à Gilade (« Coronata di gigli e di rose »).