Argument
Acte I
A la gare de l’Ouest, les chemineaux s’activent (« Nous sommes employés de la ligne de l'ouest »). Deux amis rivaux, Gardefeu et Bobinet, viennent y attendre leur maîtresse, Métella. Mais cette dernière paraît au bras d’un autre homme, Gontran (« Le ciel est noir »). Bobinet décide alors de délaisser les filles de mauvaise vie pour fréquenter des femmes du monde (« Elles sont tristes, les marquises »). Convaincu d’en faire autant, Gardefeu soudoie Joseph, son ancien domestique devenu guide, afin de prendre sa place pour accueillir un Baron et une Baronne suédois (« Ce que c’est pourtant que la vie »). Ces derniers, arrivés, exposent leurs exigences (« Jamais, foi de cicérone »), alors que débarquent de nouveaux voyageurs, emmenés par un Brésilien prêt à se plonger dans le vice parisien à grands frais (« Je suis brésilien, j'ai de l'or »). Tous ces arrivants se jettent à l’assaut des plaisirs de la ville lumière (« Nous venons, arrivons »).
Acte II
Chez Gardefeu paraissent le bottier allemand Frick et la gantière Gabrielle (« Entrez ! Entrez, jeune fille à l'oeil bleu »). Justement, Gardefeu paraît accompagné du Baron et de la Baronne, qu’il prétend loger au Grand Hôtel. Le Baron lui montre une lettre écrite par l’un de ses amis pour le recommander à Métella (« Dans cette ville toute pleine »). Le Baron exigeant de dîner à une table d’hôtes, Gardefeu improvise à la hâte un simulacre : Frick et Gabrielle y viendront déguisés faire de la figuration avec certains de leurs amis. Bobinet lui propose quant à lui d’organiser une fête le lendemain dans l’hôtel de sa tante, Madame de Quimper-Karadec, qui en est absente. Métella survient, venant s’expliquer auprès de Gardefeu qui lui fait lire la lettre du Baron (« Vous souvient-il, ma belle »). Métella donne au Baron rendez-vous sous huit jours.
Alors que l’heure du dîner approche, Frick revient, déguisé en Major (« Pour découper adroitement »). Les autres convives paraissent, parmi lesquels les amis allemands de Firck et Gabrielle, qui se fait quant à elle passer pour la veuve d’un colonel (« Je suis veuve d'un colonel »). Alors que le dîner est servi, le Baron s’étonne de la proportion d’Allemands fréquentant l’hôtel (« Auf der berliner bruck »).
Acte III
Chez Madame de Quimper-Karadec, Bobinet donne ses instructions à ses domestiques Urbain, Prosper, Pauline, Clara et Bertha afin d’organiser la fausse réception pour le Baron (« Donc, je puis me fier à vous »). Justement, ce dernier paraît : Urbain et Prosper, déguisés en général et en diplomate, se présentent à lui (« Rien ne vaut un bon diplomate »). Puis Pauline paraît, se faisant passer pour la femme d’un amiral, avec la mission de retenir le Baron le plus longtemps possible afin de laisser du temps avec la Baronne à Gardefeu (« L'amour, c'est une échelle immense »). Viennent ensuite Clara et Bertha, en femmes du monde, et Gabrielle, toujours vêtue en veuve de colonel (« Ah qu’il est bien ») : cette dernière vante au Baron les mérites des parisiennes (« On va courir, on va sortir »). Enfin, Bobinet se présente en amiral, au costume trop étroit : à la première courbette, son habit craque dans le dos (« Votre habit a craqué dans le dos »). Cela n’empêche pas la compagnie de passer au dîner dans une ambiance festive (« Soupons, soupons, c'est le moment »).
Acte IV
Chez Gardefeu, la Baronne rentre après s’en être mis pleins les yeux dans la ville lumière (« Que de lumières ! Je suis encor tout éblouie »). Alors que Gardefeu espère profiter de l’occasion pour séduire la jeune femme, paraissent Madame de Quimper-Karadec et sa nièce : la Baronne leur raconte à part avoir été avertie par Métella de la tromperie de Gardefeu. Les femmes jurent de se venger (« Quoi, ces messieurs pourraient »). La Baronne quitte donc les lieux dans l’habit de Madame de Quimper-Karadec tandis que cette dernière reste pour surprendre Gardefeu. Ce dernier a ainsi la mauvaise surprise de tomber sur la vieille tante plutôt que sur la Baronne. Lorsque le Baron paraît, tout le monde est décontenancé (« Tout tourne, tout danse »).
Acte V
Dans un restaurant, les serveurs se préparent à la réception du soir (« Bien bichonnés et bien rasés »). Alfred leur prodigue ses conseils pour respecter l’intimité des amoureux qui fréquentent les lieux (« Avant toute chose, il faut être mystérieux »). Le Baron paraît pour retrouver Métella, qui lui décrit les frasques qui se jouent la nuit dans ce restaurant (« C'est ici l'endroit redouté des mères »). Masquées, la Baronne, Madame de Quimper-Karadec et sa nièce se joignent à Métella pour confondre le Baron (« Tu venais avec l'espérance »). Paraît le Brésilien au bras de Gabrielle, suivi d’une foule de fêtards (« Hier, à midi, la gantière »). Le Baron provoque Gardefeu en duel, exigeant réparation de la blague qui lui a été jouée. Cependant, convenant s’être follement amusé, il y renonce aussitôt. Sa femme lui pardonne également ses écarts à condition qu’ils rentrent au pays. La fête peut commencer (« En cherchant dans la ville »).