Argument
Acte I
Le magicien Osmond prépare un sacrifice humain afin d’attirer sur les armées saxonnes d’Oswald les faveurs des dieux Wotan, Thor et Freya. Le farfadet Grimbald, Esprit de la Terre invoqué par Osmond, paraît alors, se plaignant du manque d’aptitude au mal de Philidel, l’Esprit de l’Air. Osmond ordonne le début du sacrifice (« Woden, first to thee »).
Pourtant, ce sont les Bretons, conduits par le Chevalier Conon et le Roi Arthur, qui remportent la bataille. Les chants de victoire résonnent (« "Come if you dare," our trumpets sound »).
Acte II
Sur le champ de bataille, Philidel, l’Esprit de l’air, exprime sa compassion pour les combattants tués. Merlin l’Enchanteur lui promet sa protection face à Osmond, s’il rejoint le camp des bretons. Philidel met alors en garde ses nouveaux alliés sur les plans machiavéliques d’Osmond, leur évitant de tomber dans son piège (« Hither, this way, this way bend »). Le farfadet Grimbald prend alors l’apparence d’un berger pour égarer le Roi et ses hommes, qui poursuivent les Saxons défaits. Mais Philidel parvient de nouveau à défaire le mauvais génie (« Let not a moon-born elf mislead ye »). Arthur et ses hommes suivent alors les esprits de l’air (« We brethren of air »).
De son côté, Emmeline, la fille du Chevalier Conon et la fiancée du Roi Arthur confie à sa suivante Mathilde sa crainte qu'Arthur ne soit mort au combat. Aveugle, elle n’a jamais vu son amant et craint de ne pas le reconnaître au Paradis. Des bergers entonnent alors un air afin de la divertir (« How blest are shepherds, how happy their lasses »). Mais Oswald surgit et enlève les deux femmes. Arthur tente de négocier leur libération, offrant même une partie de son royaume ou un combat singulier. Mais amoureux d’Emmeline, Oswald espère s’en faire aimer : il refuse tout compromis.
Acte III
Alors qu’Arthur entend partir à l’assaut du château d’Oswald pour libérer Emmeline, Merlin l’en dissuade : le château est protégé par d’innombrables sortilèges. Il lui promet son appuie pour libérer la jeune femme et lui offre un breuvage pouvant lui faire recouvrer la vue : Arthur se réjouit à l’idée de pouvoir être la première vision qu’Emmeline aura du monde.
Dans la forêt enchantée entourant le château d’Oswald, Philidel est capturé par Grimbald, l’esprit de la terre. Mais il parvient à jeter un puissant sort au farfadet, qui s’en trouve prisonnier. Merlin ordonne au bon génie d’accompagner Arthur jusqu’à sa bien-aimée, tandis qu’il tentera lui-même d’anéantir les sortilèges protégeant les lieux. Mais il prévient : si les serments d’amour protégeront les amants des sortilèges d’Osmond, il leur est interdit de se toucher. Philidel parvient à amener Arthur jusqu’à Emmeline et à lui verser la potion sur les yeux : la jeune femme découvre le monde et voit enfin son fiancé. Des esprits de l’air offrent une danse en l’honneur des amants. Merlin surgit alors, annonçant l’arrivée du magicien Osmond : Arthur doit partir et laisser derrière lui Emmeline, prisonnière de sortilèges trop puissants.
Osmond paraît en effet, révélant à Emmeline l’amour qu’il lui porte, et qui l’a poussé à trahir Oswald, qu’il a emprisonné. Devant l’horreur provoqué par ses traits chez Emmeline, il convoque Cupidon, qui est capable de faire brûler l’amour dans les climats les plus glacés (« What ho ! thou genius of this isle »). Cupidon réveille le Génie du Froid, qui se lamente du dégel (« What power art thou »), mais prête finalement allégeance à l’Amour, origine de tout (« Thou doting fool forbear, forbear »). Le Peuple du Froid les rejoint alors également (« See, see, we assemble ») et se voit réchauffé par Cupidon (« 'Tis Love that has warm'd us »).
Malgré ce spectacle magique, Emmeline repousse Osmond qui s’apprête à la forcer à l’aimer. Mais Grimbald, toujours prisonnier du sortilège de Philidel, l’appelle au secours.
Acte IV
Osmond s’aperçoit que Merlin a vaincu ses sortilèges : il décide de piéger Arthur par de nouveaux sorts qui lui feront apparaître de belles femmes, dont il tombera amoureux, perdant ainsi Emmeline.
Arthur s’avance dans la forêt, non sans avoir été prévenu par Merlin que tout n’y était qu’illusion. Il rencontre alors deux sirènes qui déploient leurs charmes pour l’attirer à elles (« Two daughters of this aged stream are we »). Mais Arthur résiste et poursuit son chemin. Il croise alors des nymphes (« How happy the lover ») qu’il parvient à faire disparaître. Alors qu’il frappe de son épée un arbre, qui lui semble maléfique, Emmeline, blessée, en surgit, implorante. Arthur s’apprête à déposer les armes devant elle, mais Philidel surgit et révèle le sortilège : la vision n’est autre que Grimbald. Arthur abat l’arbre et les sortilèges de la forêt s’estompent. Philidel emporte Grimbald captif.
Acte V
Le magicien Osmond, voyant ses sorts annihilés et son farfadet Grimbald capturé, décide de libérer son maître, Oswald, dans l’espoir de défaire Arthur. Oswald vient alors à la rencontre d’Arthur, lui proposant que le sort du royaume et d’Emmeline soit décidé au cours d’un combat singulier, ce qu’Arthur accepte. Ce dernier triomphe, mais épargne la vie de son adversaire, le forçant à retourner en Saxe avec son armée. Tandis qu’Emmeline retrouve Arthur, Merlin capture Osmond. Merlin prophétise un avenir prospère pour le pays et une entrée dans la légende pour Arthur. Puis, d’un sortilège, il offre un divertissement mettant en scène Eole qui protège la Grande Bretagne de flots agités (« Ye blust'ring brethren of the skies »). Puis, Pan (le protecteur des bergers) et une Néréide (nymphe marine) chantent la gloire de l’Île (« Round thy coast, fair nymph of Britain »). C’est ensuite au tour de Comus, le dieu de la joie (« Your hay, it is mow'd and your corn is reap'd »), puis de Vénus de chanter un couplet (« Fairest isle, all isles excelling »). Un couple vante l’amour fidèle (« You say, 'tis Love creates the pain »). Enfin, l’Honneur, entouré de héros, rend hommage à George, saint patron de l’Île (« Saint George, the patron of our Isle »).