Argument
Prologue
Pour le punir d’avoir jadis causé la perte de Prospero, Duc de Milan, et de sa fille Miranda, l’Esprit Ariel provoque le naufrage du frère de ce dernier, Antonio, ainsi que du Roi de Naples Alonzo, et de son fils Fernando (« Al dolce vivido splendor del giorno »). Les marins se mettent en prière (« Nume, che irato i flutti solevi »).
Acte I
Sur une île déserte, des génies célèbrent Miranda, la fille de Prospero (« Noi gens amici e vigili »). Témoin du naufrage, cette dernière est troublée et espère pouvoir sauver les rescapés (« Parmi une voce il murmure »). Mais son père Prospero lui révèle que ce naufrage est le fruit de sa vengeance. Depuis, leur arrivée sur l’île, Prospero a soumis le mauvais esprit Caliban et a enfermé sa mère Sycorax sous terre afin d’assurer la sécurité de sa fille dont il loue la bonté et la beauté (« Sorge un fiore sopra inospita spiagga »). Il donne brutalement ses ordres à Caliban, qui espère que sa mère pourra un jour les venger en enlevant Miranda (« In quest isola rapita a mia madre un di da te »). Prospero prédit à sa fille qu’elle trouvera bientôt l’amour. L’esprit positif, Ariel, confirme avoir provoqué le naufrage du bateau d’Antonio mais avoir sauvé ses occupants conformément aux ordres de Prospero (« Ah piú del zeffiero leggero »). Ses esprits les guident vers l’île (« All’alma tua che geme »). Fernando, le fils du Roi de Naples Alonzo, se laisse guider par la voix d’Ariel (« Cara soave, aerea voce che a me discendi ») jusqu’à Miranda : les deux jeunes gens tombent aussitôt amoureux (« Ah che veggo ? Qual mai diva »).
Acte II
Le mauvais esprit Caliban espère que sa mère Sycorax, qui a jadis régné sur l’île, l’aidera à se venger de Prospero (« Tutti i velen che il sole »). Il entend justement la voix de sa mère qui lui recommande de ravir Miranda pour vaincre Prospero : grâce à trois fleurs présentes non loin, il pourra exaucer trois souhaits. Il n’écoute cependant pas sa mère qui lui demande d’utiliser le premier pour la libérer (« Calibano, Calibano, qual voce e questa »). Alors que Prospero part à la rencontre de son frère Antonio et du Roi Alonzo, laissant Ariel veiller sur Miranda, Caliban utilise la première fleur pour enlever Ariel, puis la seconde pour endormir Miranda (« Pure mi scuote ed agita »). Des marins rescapés du naufrage, menés par Trincolo et Stefano, paraissent alors, alcoolisés (« Ci oppressa abbastanza dei mali il pensier »). Caliban leur promet de les aider à survivre sur l’île en échange de leur protection. Tandis qu’il s’enivre avec eux, Miranda s’éveille, terrorisée : elle s’empare de la troisième fleur, l’utilise pour les endormir tous, et s’enfuit. A leur réveil, les marins, furieux, décident d’aider Caliban à se venger (« Deh togli O Signore »).
Acte III
Alors qu’Antonio et Alonzo, perdus sur l’île, font face à leurs remords, Prospero leur apparaît, se présentant comme leur juge (« Per sempre inesorabile »). Appelant Ariel, il le découvre prisonnier du sort de Caliban et le délivre : Ariel lui apprend que Miranda a été ravie par Caliban. Antonio et Alonzo promettent d’aider à la libérer (« Io respiro io Vedo il giorno »). Mais Miranda, déjà libre, pense à Fernando. La voix de Sycorax résonne à son oreille : se faisant passer pour la messagère de Prospero, elle affirme que l’amour qu’elle ressent pour Fernando est un sort qui lui est jeté, et que pour sauver son père, Miranda doit tuer son amant. Alors que Fernando dort, Miranda s’approche, prête à obéir à l’ordre. Mais Fernando s’éveille : la sincérité de son amour la retient (« Questa fronte, questo viso, pari agli angeli »). Paraissent alors coup sur coup le groupe de Prospero et celui de Caliban. Voyant Fernando au bras de Miranda, les marins se détournent de Caliban pour rejoindre leur compagnon. L’Esprit mauvais tente d’utiliser son troisième vœu contre ses ennemis, mais celui-ci ayant été utilisé par Miranda, Caliban se trouve piégé. Il est condamné à vivre enfermé avec sa mère Sycorax, qu’il a trahi. La joie règne parmi le reste des naufragés (« Sparir, tormenti e pene »).