Argument
Acte I
Dans la Chine médiévale, un mandarin annonce que la Princesse Turandot épousera l’homme de sang royal qui parviendra à résoudre trois énigmes. Mais les prétendants défaits seront exécuté. Ainsi le Prince de Perse devra mourir le soir même (« Popolo di Pekino ! »). Alors que les gardes repoussent la foule violemment, le vieux Timur est bousculé. Un jeune prince vient alors à son secours et reconnait son père. Le vieux roi de Tartarie raconte avoir été sauvé par l’esclave Liu, après avoir été déchu. Celle-ci avoue avoir agit parce que le Prince, un jour, lui a souri (« Il mio vecchio è caduto ! »).
Pendant ce temps, l’exécution se prépare (« Gira la cote ! »), tandis que la foule attend avec impatience l’apparition de la Lune (« Perché tarda la luna ? »). Lorsque celle-ci apparaît, le bourreau s’avance vers l’échafaud avec le Prince de Perse. La foule, prise de pitié, réclame sa grâce, mais la Princesse, depuis sa loge, ordonne l’exécution (« O giovinetto ! »). En voyant la Princesse, le Prince inconnu en tombe instantanément amoureux. Malgré les conseils de son père et de Liu, il s’élance pour sonner le gong par lequel les princes sont invités à se porter candidat. Trois ministres de la Princesse, Ping (le Grand Chancelier), Pang (le Grand Pourvoyeur) et Pong (le Grand Cuisinier) tentent de l’en dissuader (« Fermo ! che fai ? T’arresta ! »). De nouveau, Timur et Liu le supplient de ne pas les abandonner en risquant sa vie pour la Princesse (« Signore, ascolta ! »). Mais le Prince ne renonce pas, demandant à Liu de prendre soin de son père (« Non piangere, Liù ! »). Puis il se fraye un chemin dans la foule qui tente de le retenir pour sonner le gong (« Ah ! per l’ultima volta ! »).
Acte II
Ping, Pang et Pong se répartissent les travaux afin d’être prêt, que le Prince soit vainqueur ou défait par les énigmes de la Princesse. Les trois ministres regrettent le travaille nécessité par le grand nombre de princes à exécuter : déjà 13 cette année (« Olà, Pang ! Olà, Pong ! ») ! Les trois ministres se remémorent les princes ayant déjà perdu leur vie pour avoir essayé de conquérir la Princesse (« O mondo, pieno di pazzi innamorati ! »).
La cérémonie commence alors. La foule se rassemble, observe les trois ministres qui s’installent et chante la gloire de son Empereur, Altoum (« Gravi, enormi ed imponenti »). L’empereur, à son tour, cherche à faire renoncer le Prince : lié par un serment, il doit accepter les supplices qu’il regrette pourtant. Mais le Prince maintient son désir de concourir. Le mandarin rappelle de nouveau les règles du concours. La Princesse Turandot s’avance alors. Elle rappelle que son aïeule a autrefois été tuée par un prince étranger. Par ce concours tragique, elle venge donc le sort de cette princesse innocente, prédisant que jamais un prince ne remportera sa main (« In questa Reggia »). Elle énonce alors les trois énigmes, que le Prince parvient à résoudre à la surprise de tous (« Straniero, ascolta ! »).
Turandot supplie alors son père de la défaire de son serment, ce que ce dernier refuse. Elle s’en remet alors au Prince, qui accepte de lui offrir une échappatoire : si elle découvre son nom avant l’aube, il mourra. Sinon, elle sera sa femme (« Figlio del cielo ! »). La foule se prosterne devant ce prince sage et bon (« Ai tuoi piedi ci prostriam »).
Acte III
Dans la nuit, des hérauts ordonnent, conformément au vœu de la Princesse, que nul ne dorme, sous peine de mort, tant que le nom du Prince n’aura pas été révélé. De son côté, le Prince savoure sa victoire prochaine, attendant avec impatience de révéler à l’aube son nom à la Princesse dans un premier baisé (« Nessun dorma ! »). Ping, Pang et Pong viennent alors lui proposer des femmes, de l’or et la fuite, en échange de son nom : la Princesse cruelle fera vivre un martyre à son peuple si le nom devait ne pas être révélé (« Tu che guardi le stelle ») !
Devant le refus du Prince, ils font venir Timur et Liu qui ont été capturés, ayant été vus parlant avec lui. La Princesse ordonne alors qu’ils soient torturés. Mais Liu affirme connaître seule le nom du Prince. Torturée, elle affirme tenir sa force de l’amour qu’elle porte au Prince : en se taisant, elle donne la Princesse à l’homme qu’elle aime, et perdant tout, ne craint plus pour sa propre vie (« Chi pose tanta forza »). Alors que le bourreau est appelé, Liu prédit à Turandot qu’elle succombera à l’amour du Prince avant l’aube (« Sì, Principessa, ascoltami ! »). Elle saisit alors par surprise le poignard d’un soldat et se transperce le cœur. Le Prince et Timur pleurent sa mort, ce dernier annonçant même que son âme innocente se vengera sous peu (« Liù...Liù...sorgi ! »). Devant la douleur du vieillard, les ministres et Turandot sont pris de remord.
Le Prince reproche alors à Turandot sa cruauté. Décontenancée, la Princesse tente de faire bonne figure, mais ne résiste pas lorsque le Prince lui arrache un baisé (« Principessa di morte ! »). Turandot avoue alors sa défaite : elle l’aime (« Del primo pianto...ah !). Vainqueur et se sachant aimé, le Prince lui révèle son nom juste avant que l’aube ne paraisse : il est Calaf, fils de Timur. Les trompettes annonçant l’aube résonnent alors.
Devant l’empereur, Turandot annonce connaître le nom du Prince : il s’appelle Amour. Le peuple chante sa joie (« O sole ! Vita ! Eternità ! »).