Argument
Acte I
Sur un paquebot, le jeune et brillant Gregor se réjouit de son arrivée prochaine à New York, où il espère faire carrière (« Le ciel est traversé »). Soudain, le Capitaine annonce que les moteurs, construits par Edison, ont lâché : cela tombe bien, Gregor en est expert. En quelques minutes, le drame est évité et le bateau peut repartir (« Les moteurs ont lâché ! »).
Jeune journaliste, Betty interroge Edison sur les accidents que le manque de fiabilité de ses inventions provoquent (« Je suis mandatée par le New York Herald »). Justement, Gregor paraît, à la recherche d’un emploi. Il propose à Edison une technique permettant de fiabiliser et de décupler la puissance de ses générateurs. Edison le met au défi, proposant une grande récompense en cas de succès (« Je veux vous entretenir d'une idée »). Sûr de lui, Edison ne peut imaginer d’être surpassé (« J'ai inventé mille machines »). Quand Gregor revient victorieux, il le chasse, sans sa récompense (« Voilà, c'est fait »).
Le temps a passé. Betty ère dans New York, regrettant de ne pas trouver l’amour (« Je suis la seule, oui »). Alors que son tramway de marque Edison déraille, elle tombe sur Gregor qui se trouve engagé comme ouvrier sur un chantier pour gagner sa vie. Elle lui recommande d’aller trouver Horace Parker, un riche industriel, de sa part (« Enfin, poser ma pelle »). Quelques jours plus tard, Gregor s’est associé à un Horace Parker ravi de menacer le monopole d’Edison (« Horace Parker, roi de la banque »).
Acte II
Grâce à Horace Parker, les inventions de Gregor prennent vie. Il est devenu le centre d’attention des médias et des mondains (« Vous qui chantez, vous qui volez »). Justement, il se rend vers une réception du riche couple Axelrode : Norman promet à sa femme Ethel de lui présenter cet homme à la mode. Sous le charme, Ethel lui offre de rejoindre leurs soirées du vendredi (« Avez-vous vu cet homme »). Dès lors, Ethel n’attend plus que cette nouvelle rencontre (« Vendredi, c'est le jour de Vénus »).
De son côté, Edison, inquiet du risque que Gregor fait peser sur son empire, décide de le discréditer (« Parker n'a jamais pris de risques inutiles »). Les Axelrode viennent avertir Gregor des agissements d’Edison : pour le discréditer, il a fait électrocuter toutes sortes d’animaux, et s’apprête à tuer un humain (« Chère Ethel ! Je m'étonne »). Betty, de son côté, s’apprête à assister à l’expérience d’Edison, mais ses pensées vont à Gregor (« S'habiller, se farder »). Edison applique l’invention de Gregor pour en montrer la dangerosité, en électrocutant un criminel. Il doit toutefois s’y prendre à trois fois (« Les connexions sont-elles bien établies ? »). Chez Parker, tout le monde se réjoui : l’expérience d’Edison a retourné l’opinion contre lui. Gregor n’a jamais été si populaire (« Oui, j'ai donc assisté »).
Gregor a mille projets en tête (« Commander les machines à distance »), mais le raffut que font ses admirateurs et ses détracteurs l’incite à quitter New York pour trouver la paix dans le Colorado (« Atteinte à l'ordre public »).
Acte III
Dans le Colorado, Gregor a inventé une manière de fournir de l’énergie librement à tous : il décide de retourner à New York pour la mettre en pratique (« J'avais besoin de cette solitude »). Là, il retrouve Ethel, plus admirative que jamais. Mais leur entretien est interrompu par l’irruption de journalistes (« Je vous retrouve enfin »). Betty est parmi eux. Elle interroge Ethel qui confie regretter que Gregor n’ait pas de sentiments, en général et pour elle en particulier (« Parlez-moi de Gregor »). Seule, Betty peine à réprimer les sentiments qui brûlent en elle pour Gregor (« Elle aime ou croit l'aimer »). Les Axelrod sont eux aussi pressés par les journalistes : le couple défend Gregor (« Comment va notre ami »).
Pendant ce temps, Gregor sollicite l’aide de Parker pour mener son projet d’énergie libre. Mais ce dernier, n’y voyant aucun profit, le rejette (« J'entends de toutes parts que l'on se plaint de vous »). Norman Axelrod lui propose son soutien : pendant que ce dernier s’affaire, Ethel embrasse Gregor (« Go, tell it on the mountain »). Mais Gregor refuse de trahir Norman et prend congé d’Ethel (« Ethel, j'ai réfléchi »). Tandis qu’Edison vante son succès auprès de Betty, Gregor étale ses projets, jusqu’aux plus irréalistes (« Eh bien, professeur, comment vont les affaires ? »). Pour le soutenir, Ethel quitte Norman (« L'avez-vous vu ? »), mais Gregor refuse de lui ouvrir. Il boit un breuvage et s’étend sur son lit (« Ouvrez-moi. Je veux quitter ma vie »).