Argument
Acte I
Cleonilla, amante de l’Empereur Othon, voit son cœur épris de liberté s’attacher au jeune Caio Silio et plus encore au page Ostilio (« Quanto m’alletta la fresca erbetta »). Justement, Caio Silio paraît et lui déclare sa flamme (« Sole degli occhi miei »). Lorsqu’Othon paraît, Cleonilla feint de se sentir délaissée pour écarter tout soupçon (« Caro bene, se vuoi togliermi di pene »). Othon se réjouit d’être tant aimé : Caio Silio s’amuse de sa crédulité (« Par tormento ed è piacer »). Caio Silio confie à Ostilio que son amour pour Cleonilla lui a fait oublier la fidélité autrefois jurée à sa fiancée Tullia (« Chi seguir vuol la costanza »). Pour se venger, Ostilio, qui n’est autre que Tullia déguisé en homme, se promet de charmer Cleonilla pour la détourner de Caio Silio (« Con l’amor di donna amante »).
Decio, le conseiller d’Othon, tente d’alerter l’Empereur sur l’inquiétude que génère son absence de Rome. Mais Othon n’y prête pas attention, préférant rester près de son amante (« Frema pur, si lagni Roma »). Resté seul avec elle, Decio avertit Cleonilla de la mauvaise réputation dont elle dispose à Rome du fait de ses amours volages (« Il tuo pensiero è lusinghiero »). Mais cette dernière ne s’en préoccupe pas : elle promet même à Ostilio qu’elle dédaignera désormais Caio Silio en gage de l’amour qu’elle lui porte (« Che fé, che amor per te nel cor »). Caio Silio a surpris la conversation. Ostilio, qui s’en est aperçu, prend congé non sans lancer une pique à son fiancé (« Sì, sì, degg’io partir »). Caio Silio, déchiré par la jalousie, décide de dévoiler à l’empereur la liaison de Cleonilla et Ostilio (« Gelosia tu già rendi l’alma mia »).
Acte II
Decia alerte Othon sur le fait que Cleonilla est soupçonnée d’avoir d’autres amants que lui. L’empereur enrage (« Come l’onda, con voragine orrenda e profonda »). Decia croise alors Caio Silio, qu’il sait être rival de l’Empereur, et lui indique qu’Othon se sait désormais trahi (« Che giova il trono al re »). Alors qu’il ère seul et triste, Caio Silio entend la voix de sa fiancée Tullia qui lui reproche son infidélité, comme en écho à sa propre douleur amoureuse (« L’ombre, l’aure, e ancora il rio »). Tullia lui apparaît alors déguisée en Ostilio : Caio Silio lui promet vengeance (« Su gli occhi del tuo ben »). Le cœur de Tullia balance entre son amour et son désir de vengeance (« Due tiranni ho nel mio cor »).
Rejeté par Cleonilla, Caio Silio lui remet une lettre dans laquelle il expose ses sentiments (« Leggi almeno, tiranna infedele »). Othon la surprend et découvre par cette lettre que Caio Silio est son rival. Mais Cleonilla parvient à lui faire croire que la missive est en fait destinée à Tullia que Caio Silio soupçonnerait d’infidélité. Pour mieux le tromper, elle écrit elle-même une lettre à Tullia et charge Othon de remettre les deux messages à sa destinataire (« Tu vedrai s’io ti mancai »). Othon accepte ses explications et repousse une nouvelle fois les alertes de Decia (« Ben talor favella il cielo »). Othon fait convoquer Caio Silio et lui montre sa lettre. Ce dernier croit être découvert mais Othon lui recommande simplement de s’adresser directement à lui s’il a une faveur à demander (« Compatisco il tuo fiero tormento »). Une fois seul, Caio Silio, soulagé, se réjouit de la ruse de Cleonilla (« Io sembro appunto »). De son côté, Tullia reste résolue à se venger de son infidèle fiancé (« Misero spirto moi »).
Acte III
Malgré les nouvelles alertes de Decia sur la naissance d’un complot pour lui arracher le trône, Othon refuse de penser à autre chose qu’à son amante Cleonilla (« Tutto sprezzo, e trono e impero »). Decia décide de lui ouvrir les yeux sur l’infidélité de Cleonilla (« L’esser amante colpa non è »). Alors que Cleonilla repousse une nouvelle fois Caio Silio (« No, per te non ho più amor »), Tullia, toujours déguisée en Ostilio, interrompt leur entretien. Chassé, Caio Silio se cache pour surprendre leur conversation (« Guardami in questi occhi »). Tullia, toujours sous les traits d’Ostilio continue de feindre d’aimer Cleonilla (« Che bel contento io sento »). Mais Caio Silio surgit et les dénonce auprès d’Othon et Decia. Tullia dévoile alors sa véritable identité, que Cleonilla feint de connaître. Othon ordonne que Caio Silio épouse sa fiancée et présente ses excuses à Cleonilla, qui décide de devenir plus sage (« Grande è il contento »).