Argument
Acte I
Alors qu’une tempête fait rage, Sander, un marchand d’Ormuz (dans le sud de l’actuel Iran) et son serviteur Ali se réfugient dans un étrange palais, malgré l’effroi de ce dernier (« L’orage va cesser »). Sander, ayant perdu toute sa fortune dans un naufrage, est prêt à affronter le danger (« Le malheur me rend intrépide »). Ali se ragaillardit quant à lui quand une bonne table et de bons vins lui apparaissent (« Les esprits dont on nous fait peur »). Alors que Sander voudrait profiter d’une accalmie pour fuir ce lieu mystérieux, Ali cuve déjà (« Le temps est beau »). Prêt à partir, Sander pense à Zémire, l’une de ses trois filles, qui lui a demandé de lui rapporter une rose de son voyage : il en cueille une dans le jardin. Surgit alors Azor, le monstrueux propriétaire des lieux, qui condamne Sander à mort pour ce vol. Celui-ci n’espère qu’une chose : que sa fille Zémire ignore que son humble souhait ait eu une si terrible conséquence (« La pauvre enfant ne savait pas »). Attendri, Azor promet de lui laisser la vie sauve si l’une des trois filles de Sander accepte de l’épouser. Azor prévient : ses pouvoirs lui permettraient de se venger si Sander ne revenait pas, mais feraient sa fortune s’il tenait parole (« Ne va pas me tromper »).
Acte II
Chez lui, les trois filles de Sander, Zémire, Fatmé et Lisbé, attendent son retour. Fatmé espère qu’il lui rapportera des dentelles, Lisbé des rubans et Zémire la simple rose qu’elle lui a demandée (« Veillons, mes sœurs »). Sander paraît, désormais sans le sou : Zémire le réconforte. S’il n’a ni dentelle ni ruban, il offre sa rose à Zémire, qui s’en réjouit (« Aimable fleur, Rose chérie »). Ali est quant à lui encore tout retourné par ses aventures (« Plus de voyage qui me tente »). Zémire parvient à lui faire avouer le danger que court son père : elle se résout à se livrer à Azor pour le sauver (« Je veux le voir »).
Acte III
Dans son palais, Azor se désespère : une Fée lui a jeté un sort. Il retrouvera sa beauté s’il parvient à se faire aimer d’une femme malgré son apparente laideur (« Ah ! Quel tourment d’être sensible »). Arrive Zémire, conduite par Ali qu’elle renvoie pour apaiser son père (« Rassure mon père »). Azor apparaît alors à Zémire dans toute sa monstruosité. Mais il la rassure par ses mots d’amour (« Du moment qu’on aime ») et lui demande de lui chanter un air (« La fauvette avec ses petits »). Afin de soulager la peine de la jeune femme, Azor autorise Zémire à voir ce qui se passe chez elle : ses sœurs y tentent en vain de consoler leur père (« Ah ! Laissez-moi la pleurer »). Zémire est plus triste encore. Il l’autorise donc à rendre visite à sa famille. Il la laisse libre de revenir ou non mais la prévient : si elle ne revenait pas avant le coucher du soleil, il mourrait.
Acte IV
Chez Sander, Ali s’inquiète d’un mystérieux équipage volant qui survole la maison (« J’en suis encore tremblant »). C’est en fait Zémire qui paraît : elle rassure son père sur son sort et témoigne de l’amitié qu’elle a trouvé chez Azor. Alors que son père lui interdit de retourner auprès du monstre, Zémire lui désobéit et s’enfuit (« Ah ! Je tremble »).
De son côté, Azor, voyant la nuit tomber, se désespère d’avoir été abandonné par Zémire, et est prêt à se donner la mort (« Le soleil s’est caché »). Mais Zémire paraît et lui dit qu’elle l’aime (« Azor ! En vain ma voix t’appelle »). Aussitôt, Azor se transforme en beau jeune homme. Sander paraît et consent au mariage de Zémire et Azor, laissant l’amour triompher (« Amour ! quand ta rigueur »).