Argument
Prologue
Le Rossignol accueille le public parmi les oiseaux, où tout n’est qu’amour et légèreté. Pourtant, au fond de lui, un désir inexpliqué le tourmente (« Leibwerte Freunde, gegrüsst »).
Acte I
Deux humains, Bonespoir et Fidelami, errent à la recherche de la Huppe, le Roi des oiseaux. Le premier fuit ses déboires amoureux, le second la dégénérescence des arts (« Graden Weges meinst du »). Le Roitelet leur apparaît alors et finit par accepter d’aller réveiller le Roi Huppe, un humain jadis transformé en oiseau (« Wer ist denn da ? »). La Huppe, déplumée, paraît donc. Il se plaint que les oiseaux n’aient pas de royaume à eux. Fidelami lui suggère de construire une ville fortifiée dans les nuages : ils pourront ainsi empêcher la transmission des sacrifices humains vers les dieux et affamer ces derniers. Les oiseaux seront alors maîtres de la terre et du ciel. La Huppe décide de soumettre l’idée aux oiseaux (« Tu auf den Wald, ich will hinaus »). La voix du Rossignol se joint à celle de la Huppe pour ameuter tout le peuple des oiseaux (« Nur erwache mir, Freundin »). Les deux compères rencontrent d’abord l’hostilité des oiseaux, un Corbeau se faisant même menaçant (« Ich bins und hause hier, euer Freund »). Malgré les réticences de l’Aigle, la Huppe et Fidelami parviennent à les adoucir (« Haltet ein, verruchtes Vogelzeug »). Fidelami expose son plan et devient le maître du nouveau royaume (« Wie tut ihr Vöglein mir leid »).
Acte II
La nuit, le chant du Rossignol éveille Bonespoir : tout deux s’apprivoisent et tombent amoureux. Lorsque le Rossignol embrasse Bonespoir, la nature environnante resplendit d’une ardeur nouvelle et obsédante : Bonespoir s’évanouit. A l’aube, le Rossignol s’éloigne (« Ah, ah ! Narzissus, zitterst du im Licht ? »). La nouvelle cité des oiseaux se réveille, magnifique (« Hoch steht, erhaben, was uns freut ») et célèbre avec faste le mariage de deux colombes (« Was nahet dort für ein froh Gewoge »). Soudain paraît le titan Prométhée, qui les met en garde : lui aussi a jadis défié les dieux et leur sanction a été terrible (« Halt, halt ! Was bedeutet dies ? »). Mais Fidelami repousse ces conseils et déclare la guerre à Zeus (« Prometheus hier zu Gast »). La voix de Zeus retentit et la cité des oiseaux est aussitôt détruite par une formidable tempête (« Ich sah Zeus, sah sein Aug’ »). Les oiseaux rendent gloire au dieu éternel (« Gross ist Zeus ! Mächtig ist er »).
Insouciant, Fidelami décide de s’en retourner au confort de la ville (« Zum Kuckuck, Freund »). Bonespoir s’en retourne lui transformé et baigné de mélancolie : lorsque la voix du Rossignol retentit, il fond en larme, puis court vers la ville (« So ist dies alles denn gewesen, wie ? »).