Argument
Acte unique
Le Général romain Scipion est visité en songe par la Constance et la Fortune, qui lui demandent de choisir laquelle il souhaite prendre pour compagne dans son existence. Scipion ne sait que répondre (« Risolver non osa »).
Scipion est autorisé à questionner les deux prétendantes. Mais la Fortune le prévient : elle est capricieuse et mieux vaut ne pas faire trop attendre son esprit changeant (« Lieve sono al par del vento »). Désireux de savoir s’il est toujours en son palais de Massinissa, il apprend de la Constance qu’il voyage dans le temple du ciel, à l’harmonie si brillante qu’elle ne peut se percevoir depuis la Terre (« Ciglio che al sol si gira »).
Souhaitant alors savoir qui habite ces lieux, la Fortune lui indique les âmes immortelles des héros méritants (« Germe di cento eroi »). Parmi elles figure Publius, le grand-père adoptif de Scipion, qui l’exhorte à servir les autres avec dévouement pour les rejoindre à sa mort (« Se vuoi che te raccolgano »). Scipion retrouve également son père Emilio. Mais à sa propre effusion fait face un sobre contentement de ce dernier : les émotions sont plus raisonnées au ciel, lui explique son père (« Voi colaggiù ridete »). Scipion se verrait bien rester dans ce séjour céleste mais Publius le rappelle à ses devoirs terrestres (« Quercia annosa su l'erte pendici »).
Afin de le convaincre, la Fortune affirme à Scipion que son bonheur dépend de ses faveurs (« 0 A chi serena io miro »). La Constance fait de son côté valoir sa capacité à défier la Fortune, le temps passant construisant son triomphe face une Fortune changeante (« Biancheggia in mar lo scoglio »). Convaincu, Scipion choisit de suivre la Constance (« Di' che sei l'arbitra »). Furieuse, la Fortune déclenche une tempête qui éveille Scipion de son sommeil.
La muse Licenza dévoile toutefois la morale de l’opéra : Scipion n’est pas le réel objet de cette allégorie (« Ah perchè cercar degg'io »). Le chœur glorifie l’Archevêque Collorado, mécène de Mozart et destinataire de cet hommage (« Cento volte con lieto sembiante »).