Argument
Prologue
Le Destin obtient de l’Eternité que Calisto prennent place pour toujours parmi les étoiles, ce dont la Nature se réjouit (« Alme pure, e volanti »).
Acte I
Après que Jupiter ait foudroyé Phaéton, dont le char, prêté par son père Phébus, le Dieu soleil, était hors de de contrôle, le Dieu des dieux descend sur Terre avec son fils, Mercure, pour constater les dégâts causés par ce fâcheux accident. Ils aperçoivent alors Calisto, une prêtresse de Diane, qui erre assoiffée dans la plaine enflammée (« Piante ombrose dove sono i vostri onori ? »). Charmé, Jupiter tente de la séduire. Mais, fidèle à ses vœux, Calisto le rejette (« Verginella io morir vo' »). Mercure conseille alors à son père de prendre l’apparence de Diane pour séduire la prêtresse, ce que le Dieu des dieux s’empresse de faire.
Tandis que Calisto se félicite d’avoir repoussé l’importun prétendant (« Non è maggior piacere »), ce dernier l’approche, sous les traits de Diane (« O decoro del mio coro »). Comme prévu, Calisto obéit au vœu de sa déesse et lui offre les baisés espéré par Jupiter (« A baciarsi andiam, sì, sì »). Mercure se félicite du succès de sa ruse (« Se non giovano, se non trovano »). Le berger Endymion, follement épris de la déesse Diane, erre à sa recherche (« Serenati o core, e quelle bellezze »). Justement, la vraie déesse paraît, accompagnée de sa nourrice, Linfea. Bien qu’elle l’aime secrètement, la chaste Diane se voit forcée d’éloigner le berger (« lieto nella mia pena »), non sans un immense regret (« Va' pur mio foco, va »). Calisto paraît alors (« Piacere maggiore avere ») et remercie la déesse pour les tendres moments échangés. Cette dernière, ne pouvant comprendre la méprise, chasse sa prêtresse jugée obscène. Calisto en reste interdite et désespérée (« Piangete, sospirate luci dolenti »). Cet événement ramène Linfea à sa propre inexpérience amoureuse (« L'uomo è una dolce cosa »). Elle est alors approchée par un Satyre qui lui propose de l’épouser : elle le repousse (« Ninfa bella, che mormora »). Le Satyre se promet de se venger de son mépris (« Son pur superbe e rigide »).
Pan, la divinité de la Nature qui a l’aspect d’un bouc, gémit à l’idée que Diane, dont il est amoureux, puisse rejoindre les bras d’un autre amant. Il est rejoint par le Satyre et Silvano, le Dieu des Bois, qui promettent d’espionner la déesse (« Numi selvatici, custodi »).
Acte II
Seul, Endymion chante les louanges de son amante, Diane (« Erme, e solinghe cime »). Alors qu’il tombe dans un profond sommeil, Diane paraît et profite de la situation pour l’embrasser (« Ascender qui ved'io il pastorello moi »). Endymion se réveille : les deux amants partagent un moment d’exaltation amoureuse (« Vivi, vivi, a' nostri amori »). Le Satyre, qui n’a rien manqué de la scène, court indiquer à Pan qui est l’amant de la déesse (« Chi crede a femmina »).
De son côté, Junon, ayant eu écho des débauches de Jupiter, descend sur Terre afin de le confondre (« Dalle gelose mie cure incessanti »). Elle surprend les pleurs de Calisto et la questionne, reconnaissant dans son histoire les méthodes de son mari. Justement, Jupiter paraît sous l’apparence de Diane. Junon le reconnait à la présence de Mercure à ses côtés, et l’épie. Jupiter vante les délices de son aventure avec Calisto. Afin d’avoir le cœur net, elle pousse Calisto dans les bras de la fausse Diane, qui lui donne un nouveau rendez-vous galant. Alors que Calisto y court, Junon confronte la fausse Diane qui lui répond maladroitement. Junon laisse finalement la fausse déesse courir à son rendez-vous. Jupiter et Mercure y partent confiants (« È spedito quel marito »).
Endymion, de son côté, attend le retour de son amante (« Cor mio, che vuoi tu ? »). Jupiter, toujours sous l’apparence de Diane, paraît : sa distance foudroie Andymion qui se jette à ses pieds. C’est ainsi qu’il est surpris par Pan, Satyre et Silvano, qui martyrisent ce rival amoureux, que la fausse Diane délaisse (« Se tu no 'l credi, vedila »). Seule, Linfea chante son désir d’amour (« D'aver un consorte »). Le Satyre, rejoint par ses compagnons, tente de s’en prendre à elle, mais des nymphes paraissent à leur tour pour mettre en déroute les hideux assaillants.
Acte III
Calisto attend Diane au lieu de rendez-vous fixé par Jupiter (« Restino imbalsamate »). C’est cependant Junon qui paraît, et qui lance des Furies après sa rivale, afin d’en tirer vengeance (« Imponi, disponi, de' nostri veleni ») : elle la condamne à vivre désormais sous l’apparence d’une ours (« Racconsolata, e paga torna all'Etra Giunone »). Mais Jupiter (sous sa véritable apparence) et Mercure paraissent et chassent les Furies. Ne pouvant annuler le décret de Junon, Calisto doit rester ours, mais il lui promet qu’elle deviendra immortelle à l’achèvement de sa vie terrestre, et trônera parmi les étoiles, formant la Grande Ours. Il l’emmène dans les cieux afin de lui faire goûter à ce plaisir futur (« Al cielo s'ascenda »).
De son côté, Endymion est toujours aux mains de Pan et Silvano, préférant mourir que de renier son amour pour Diane (« Che non l'ami volete ? »). Justement, cette dernière paraît et met les bourreaux en fuite (« Numi vili, e plebei »). Les deux amants s’embrassent d’un chaste baiser, seul preuve de leur amour qu’ils s’autorisent à échanger (« Vivo per te pietosa »).
Jupiter et Calisto redescendent des cieux et se disent au revoir. Un chœur céleste célèbre ces deux amants (« Le stelle più belle »).