Argument
Prologue
Le Tibre et d’autres fleuves écoutent la Lune Cinthia célébrer la grandeur de la France et le Roi Louis XIV qui épouse Marie-Thérèse d'Autriche (« Quai concorso indovino »).
Acte I
En Œchalie, Hercule se désole de se trouver rejeté par Iole, et s’en prend à l’Amour (« Come si beffa amor »). Mais Vénus lui promet son appui et ses sortilèges afin de gagner le cœur d’Iole (« Se Ninfa ai pianti »). Junon (déesse protectrice du mariage), nourrissant depuis toujours une haine féroce envers Hercule (qui est né des amours adultères de son mari Jupiter), est bien décidée à protéger l’amour que partagent Iole et Illus, le fils d’Hercule, mais aussi l’hymen qui lie ce dernier à Déjanire : elle s’envole vers la caverne du Sommeil (« E vuol dunque Ciprigna »).
Acte II
Dans la cour du Palais, Iole et Illus se confient leur profond amour réciproque (« Amor ardor più rari »). Le Page d’Hercule vient quérir la jeune femme : Illus décide de l’accompagner (« Chi può vivere un sol istante »). Resté seul, le Page s’interroge sur ce que peut bien être l’amour (« E che cos'è quest'Amore »). C’est alors qu’il rencontre Lychas, le serviteur de Déjanire, auquel il explique que le père d’Iole, le Roi Eutyre, avait jadis promis la main de cette dernière à Hercule, avant de se rétracter lorsqu’il constata l’amour que sa fille portait à Illus. Furieux, Hercule tua le père d’Iole dont il réclame à présent l’amour (« Ama Hyllo Jole riamato »). Ces explications n’échappent pas à Déjanire, la femme d’Hercule, qui revient après avoir été chassée par ce dernier : elle s’en désole. Mais son serviteur Lychas lui avoue être trop poltron pour lui apporter son aide (« Misera ; châtié ch'ascolto ? »).
De son côté, Pasithée, entourée de zéphyrs, invite son mari, le Sommeil, à s’endormir (« Mormorate, fiumicelli ») quand Junon paraît et la convainc de la laisser emmener ce dernier pour une heure (« Dell'amorose pene sospirato ristoro »).
Acte III
Vénus assure Hercule de son soutien. Elle fait apparaître un siège enchantée : dès qu’Iole s’y assiéra, elle tombera amoureuse de lui (« Pur che tu goda »). Hercule reconnait que son courage doit se rendre face à la puissance de l’amour (« O quali, instillano »). Son Page lui révèle qu’Iole est amoureuse d’Illus, juste avant que cette dernière ne paraisse. Hercule lui déclare sa flamme (« O quali, instillano »). La jeune femme commence par le repousser, mais après s’être assise dans le fauteuil de Vénus, une affection soudaine pour Hercule la gagne. Illus sort alors de sa cachette, dénonçant la trahison de sa bien-aimée. Furieux, son père le chasse. Junon paraît alors et endort Hercule grâce à l’assistance du Sommeil. Iole est de nouveau consumée par son amour pour Illus, bien que l’enchantement de Vénus la retienne toujours près d’Hercule. Junon arme la main d’Iole (« Vanne e poiché spedita al ciel »). Mais Illus empêche le meurtre de son père. Envoyé par Vénus, Mercure réveille Hercule, qui se méprend et, accusant son fils d’avoir cherché à le tuer, le condamne à mort. Déjanire essaie de sauver Illus mais se perd avec lui. Iole parvient finalement à sauver leur vie en promettant son amour à Hercule. Ce dernier accepte, mais condamne toutefois sa femme à l’exil et son fils à l’incarcération (« Figlio, tu prigioniero ! »). Le Page et Lychas se moquent des pouvoirs de l’amour (« Amor chi ha senno »).
Acte IV
Dans sa prison donnant sur la mer, Illius est en proie à la jalousie (« Ahi che pena e gelosia »). Il reçoit la visite du Page (« Zefiri che gite »), par l’intermédiaire duquel Iole lui réaffirme son amour : elle n’a accepté de se donner à Hercule que pour le sauver. Désespéré, Illus se jette dans les flots. Mais à la demande de Junon, Neptune, dieu de la mer, le sauve (« Eccoti, o, Dea contenta »).
De son côté, Déjanire, privée de son fils et de son mari, n’espère plus que la mort, mais est réconfortée par Lychas (« Ed a che peggio i Fati ahi mi serbaro »). Passe alors un cortège dédié par Iole à son père, afin de demander son pardon avant d’épouser son meurtrier (« 0 Gradisci, o Re »). L’ombre de ce dernier se dresse et refuse cet outrage, et promet son soutien à sa fille (« Che prieghi ingiuriosié »). Mais Déjanire apparaît et annonce la noyade d’Illus : Iole est dès lors résolue à mourir aussi (« Hyllo, il mio bene »). Mais Lychas intervient et rappelle à Déjanire que le Centaure Nessus lui a jadis donné une tunique capable de lui rendre l’amour d’Hercule. Mettant en doute la mort d’Illus, il offre aux deux femmes un rayon d’espérance (« Una stilla di speme »).
Acte V
Aux enfers, Eurytus s’entoure des victimes d’Hercule, parmi lesquelles Clérique (Reine de l’île de Kos), Laomédon (Roi de Troie) et Busiris (Roi d’Egypte).Tous se réjouissent de voir l’heure de la vengeance arriver (« Come solo ad un grido »).
De son côté, Hercule s’apprête à épouser Iole au temple de Junon (« Pronuba e casta Dea »). Conformément à l’usage, Iole lui offre une tunique, qui n’est autre que celle donnée jadis à Déjanire par Nessus. Mais au lieu de l’effet attendu, la tunique délivre son poison et brûle Hercule jusqu’à la mort, vengeant ainsi le Centaure (« Ma qual pungente arsura »). Déjanire se désespère d’avoir perdu son mari après son fils, mais ce dernier reparaît justement, et pleure la perte de son père (« Dall'occaso a gl'Eoii »). Tous sont consolés par Junon : Hercule est à présent immortel (« Su su allegrezza »).
Dans les cieux, Hercule s’affiche désormais aux côtés de sa nouvelle épouse, la Beauté (« Quel grande Eroe »).