Argument
Acte unique
A Venise, soldats et servantes observent le Carnaval depuis les fenêtres de la demeure du Capitaine Simone Trouai, se moquant au passage de l’amour que porte le jeune Matteo à Violanta, la femme du maître de maison. Justement, Barbara, la nourrice, s’enquiert de cette dernière (« Unsere Barke blüht schon »). La fête est interrompue par l’austère Capitaine Simone, qui cherche lui aussi sa femme. Le peintre Giovanni lui apprend alors que le Prince Alfonso est en ville. Simone s’inquiète : si Violanta l’apprenait, sa haine pour ce séducteur ressurgirait. Le Prince a en effet jadis séduit Nérina, la sœur de Violanta alors novice dans un couvent, la conduisant au suicide (« Schweigt still ! »). Justement, Violanta reparaît. Elle explique à son mari avoir attiré le Prince Alfonso chez eux. Attisant sa jalousie, elle le convainc de le tuer lorsqu’elle lui fera signe (« Guten Abend. Violanta, Du »). Restée seule, elle appelle sa nourrice Barbara afin de se préparer (« Barbara! Bring Lichter ! »).
Paraît alors le Prince Alfonso, dans toute la splendeur de sa séduction. Violanta dévoile son identité et la raison pour laquelle elle l’a attiré chez elle (« Der Sommer will sich neigen »). Alfonso lui révèle attendre la mort : sa mère n’ayant pas survécu à sa naissance, son père l’ayant délaissé, il a passé sa vie à chercher l’amour sans jamais le trouver (« Sterben wollt ich oft »). Invitée par le Prince à donner le signal à son mari, Violanta ne peut finalement s’y résoudre. Alfonso comprend que la haine qu’elle lui voue vient plus de l’amour qu’elle lui porte secrètement que du sort de sa sœur. Egalement amoureux, ayant enfin trouvé un amour salvateur, il l’enlace (« Nun singt Euer Lied ! »). Alors que Simone s’impatiente, Violanta donne le signale. Mais lorsque son mari paraît, elle lui avoue son amour adultère : Simone cherche à tuer le Prince, mais Violanta s’interpose et est mortellement blessée (« Violanta ! Hörst Du ? Das Verderben ! »). Violanta expire en bénissant son mari qui a préservé sa pureté. Dehors, la fête bat son plein (« Still... Hab Dank, Du Strenger ! »).