Argument
Acte I
Le pensionnat Herpin est mené militairement par sa directrice du même nom (« Le tambour résonne »). Les deux inséparables sœurs jumelles, Blanche-Marie et Marie-Blanche Michu, paraissent, affichant leur complicité (« Blanche-Marie et Marie-Blanche »). Ayant perdu à un jeu, Blanche-Marie reçoit un gage : elle doit embrasser Gaston, un officier qui passe par hasard (« Quoi ! Vous tremblez, ma belle enfant »). Apprenant que les deux femmes sont sœur, il propose d’embrasser également Marie-Blanche pour assurer l’égalité (« Michu ! Michu ! Michu ! Oui tel est, capitaine »). Marie-Blanche trouve le jeune homme très à son goût (« Sapristi ! Le beau militaire »).
Monsieur et Madame Michu arrivent à la pension, accompagnés de leur commis Aristide (« Nous v’là ! Nous v’là ! Nous v’là ! »). Comme chaque jeudi, ils viennent distribuer des provisions (« Voici papa, maman Gâteau »). Aristide profite de cette visite pour demander la main de l’une des deux filles, sans être décidé sur laquelle (« Blanche-Marie est douce et bonne »). Restés seuls, les deux parents sont embarrassés : voici 17 ans, la fille d’un Marquis leur a été confiée. Mais suite à une étourderie, ils ne savent plus laquelle est de haut rang et laquelle est leur fille. Justement, un dénommé Bagnolet réclame au nom du Général des Ifs la fille que ce dernier a dû leur confier au moment de la révolution. Devant la confusion des parents, il décide d’emmener tout le monde à son maître : il est temps pour les petites Michu de quitter la pension (« Je viens d’entendre un roulement ! »).
Acte II
Chez lui, le Général des Ifs conte ses exploits guerriers à ses invités (« À la santé du général »). Il présente à l’assemblé le Capitaine Gaston Rigaud, qui lui a sauvé la vie et dont il veut faire son gendre. La famille Michu arrive, conduite par Bagnolet. Désespérés de la situation, les Michu demandent à leurs filles de se cacher afin que le Général ne les voit pas (« Entre là ! Mais pourquoi ? »).Tour à tour, le Général tombe sur les deux sœurs sans les différencier, et se présente à chacune comme son père. Finalement, les jeunes filles se retrouvent, secouées et en pleurs (« Ah! Quel malheur! »). Quand le Général revient et les trouve toutes deux, il rappelle les Michu et se fait expliquer la situation. Furieux de leur méprise (« Me prenez-vous pour un conscrit »), il ordonne aux parents de lui en désigner une comme sa fille. Aucune des deux filles ne veut d’abord quitter la famille : elles invoquent la protection de Saint-Nicolas (« Saint Nicolas, qui faites tant de choses »). Gaston entre et leur explique qu’il doit épouser Irène des Ifs, la fille du Général (« C’est la fille du Général ! »). Les deux sœurs veulent dès lors épouser ce rôle et le beau militaire. Blanche-Marie, refusant se voir sa sœur souffrir, lui cède la place. La main de Marie-Blanche est accordée à Gaston. Celle de Blanche-Marie à Aristide (« Capitaine, approchez »). Le Général présente alors sa fille à ses invités (« Mesdames, et vous, messieurs »). La nouvellement nommée Irène des Ifs se réjouit de sa nouvelle position (« N’est-ce pas que j’ai de la branche »).
Acte III
Huit jours plus tard, aux Halles, les clients se pressent dans le magasin des Michu (« À la boutique ! Allons, patrons »). C’est le jour des noces des deux sœurs. Mais si Aristide se montre enthousiaste à l’idée d’épouser Blanche-Marie (« Comme une girouette »), cette dernière ne se fait pas à sa nouvelle condition (« Vois-tu, je m’en veux à moi-même »). Pourtant, Marie-Blanche regrette de ne pas trouver l’exubérance d’Aristide chez Gaston dont la rigueur est militaire. Les convives du mariage acclament les deux couples (« Bonjour, mesdam’s »). Parmi eux figure Mademoiselle Herpin, qui clame son amour des Halles (« On peut chercher en tous pays »). Restée seule avec Gaston, Blanche-Marie ne peut cacher son émoi (« Rassurez-vous, monsieur Gaston ») : sa sœur devine son chagrin et décide de passer à l’action. Elle maquille et habille Blanche-Marie comme le portrait de la Marquise figurant dans sa chambre (« Assieds-toi là »). Le doute n’est plus possible : Blanche-Marie doit épouser Gaston pour son plus grand bonheur, laissant Marie-Blanche retrouver la gaieté auprès d’Aristide.