Argument
Premier tableau
Dans une modeste chaumière, Hänsel et sa sœur Gretel travaillent, l’un à la fabrication d’un balais, l’autre au tricot d’un bas. La jeune fille chante une comptine pour enfants, tandis que son frère l’interrompt pour se plaindre de leur condition et de la faim qui leur pique l’estomac (« Suse, liebe Suse, was raschelt im Stroh ? »). Les deux enfants se disputent alors gentiment (« Griesgram hinaus, fort aus dem Haus ! »). Gretel révèle alors à Hänsel qu’une voisine leur a offert un pot de lait : leur mère leur fera un riz au lait lorsqu’elle rentrera. Les enfants ne peuvent s’empêcher d’y goûter. Las de travailler, les deux enfants se mettent alors à danser (« Brüderchen, komm tanz’ mit mir »). Chahutant, les enfants dérangent le logis, quand leur mère fait son apparition. Se fâchant, elle brise par mégarde le pot de lait, ce qui amplifie sa colère. Pour punir les enfants, elle les envoie ramasser des fraises dans la forêt, afin d’en faire leur dîner (« Holla ! / Himmel / Die Mutter ! »).
Restée seule, la mère se reproche sa colère et regrette la misère dans laquelle sa famille vit malgré le dur labeur qui les épuise, elle et son mari (« Da liegt nun der gute Topf in Scherben ! »). Au loin, elle entend son époux chanter, revenant du travail légèrement ivre (« Rallalala, rallalala, heißa Mutter, ich bin da ! »). Ce dernier dissipe rapidement la mauvaise humeur de sa femme en sortant de son sac une multitude de mets, achetés suite à la vente de nombreux balais (« Drüben hinterm Herrenwald »). Alors que les deux parents se préparent à se mettre à table, le père s’enquiert des enfants. Apprenant que ceux-ci se trouvent dans la forêt, il s’inquiète aussitôt : une sorcière dévoreuse d’enfant y habite. Hänsel et Gretel courent dès lors un grand danger (« Wenn sie sich verirrten im Walde dort »). Ils partent tous deux à la recherche de leurs enfants.
Second tableau
Dans la forêt, Gretel cueille un bouquet de fleurs en chantonnant tandis qu’Hänsel ramasse les fraises, en ayant bientôt un plein panier (« Ein Männlein steht im Walde »). Alors que le chant d’un coucou se fait entendre, les deux enfants se moquent du pilleur de nid en pillant le panier de fraises. Le panier est bientôt vide : redoutant la colère de leur mère, ils se mettent en quête de nouvelles fraises. C’est alors qu’ils s’aperçoivent que, pris dans leurs jeux, ils n’ont pas vu le temps passer et qu’il fait nuit à présent. Il fait même si sombre qu’ils ne reconnaissent plus leur chemin (« Kuckuck, Kuckuck, Eierschluck ! »). Alors qu’Hänsel tente d’appeler à l’aide, l’écho lui répond, amplifiant leur frayeur. Le garçon cherche à rassurer sa sœur. C’est alors qu’une créature apparaît : il s’agit du Marchand de sable qui vient leur apporter le sommeil (« Der kleine Sandmann bin ich, st ! »). Fatigués, les enfants disent leur prière, comptant les quatorze anges veillant sur eux, puis s’endorment (« Abends, will ich schlafen gehn »). Quatorze anges entourent en effet alors les deux enfants, veillant sur leur sommeil.
Troisième tableau
La Fée Rosée apparaît, venant réveiller les deux enfants (« Der kleine Taumann heiß’ ich »). Gretel s’éveille, admirant la beauté de la nature. Elle réveille son frère. Ils constatent alors qu’ils ont fait le même rêve, magnifique (« Wo bin ich ? Wach’ ich ? »). C’est alors qu’ils aperçoivent, émerveillés, une maisonnette construite en gâteaux et en friandises. Affamés, Hänsel et Grettel taisent rapidement leurs craintes et se précipitent sur la maison afin de la grignoter (« O Himmel, welch’ Wunder ist hier geschehn ? »). C’est alors que la sorcière apparaît, attrapant Gretel par le collet. Elle cherche d’abord à amadouer les deux enfants, mais, devant leur manque de coopération elle finit par utiliser sa baguette magique pour les immobiliser (« Hihi, hihi, hihihihihihi ! »). Puis elle charge Gretel de l’aider à engraisser son frère, la libérant du sortilège. Gretel feint alors d’obéir, tandis qu’Hänsel fait semblant de dormir (« Nun Gretel, sei vernünftig und nett »). La sorcière décide dès lors de commencer son festin par Gretel qui lui apparaît plus dodue. Elle lui demande d’entrer dans son grand four afin de surveiller la cuisson de son gâteau, espérant l’y enfermer pour la transformer en pain d’épice (« Hurr, hopp, hopp, hopp, Galopp »). Tandis que la sorcière oblige Hänsel à manger, Gretel se saisit de la baguette magique et délie son frère du sortilège. Faisant mine de ne pas comprendre les ordres de la sorcière, elle l’oblige ensuite à lui montrer de quelle manière entrer dans le four. Le frère et la sœur en profitent pour l’y pousser et l’y enfermer. Les enfants exultent (« Und bist du dann drin, schwaps ! »).
Puis, tandis que le four crépite, des enfants de pain d’épice leur apparaissent. Ces derniers, liés par le sortilège d’immobilité, les appellent au secours. Le frère et la sœur s’emparent de la baguette magique et les libèrent (« Da, sieh nur die artigen Kinderlein »). C’est alors que le père et la mère d’Hänsel et Gretel paraissent, ravis de retrouver enfin leur progéniture (« Rallalala, rallalala »).