Argument
Acte I
Aux environs du château fort de Lints (en Autriche), les villageois se préparent à la fête donnée le lendemain par le vieux Mathurin pour son anniversaire de mariage. Seule Colette regrette l’absence de son Antonio (« Chantons, Célébrons ce bon ménage »). Bien que ses pensées aillent à sa bien-aimée, ce dernier est non loin, servant de guide à Blondel de Nesle, un trouvère aveugle (« La danse n’est pas ce que j’aime »). Alors qu’Antonio se met en quête d’un logement pour la nuit, Blondel hôte le bandeau qui lui couvre les yeux : loin d’être aveugle, il observe les environs, bien décidé à venir en aide à son ami, Richard Cœur-de-Lion, captif au château voisin (« O Richard ! O mon roi ! »). Blondel reprend vite son rôle d’aveugle lorsque Williams, un anglais exilé ayant servi pour Richard Cœur-de-Lion durant les croisades, paraît, disputant Guillot pour avoir porté, de la part du Gouverneur Florestan, une lettre à sa fille Laurette (« Quoi ! De la part du gouverneur ? »). Dans ce billet Florestan déclare sa flamme à la jeune femme et lui promet, même s’il doit quitter pour cela le prisonnier qu’il garde, de venir la retrouver cette nuit-même. Laurette en est toute retournée (« Je crains de lui parler la nuit »). Intéressé par ces informations, Blondel se fait le confident de Laurette (« Un bandeau couvre les yeux »).
Arrive alors Marguerite, Comtesse de Flandres, qui fut l’amante de Richard Cœur-de-Lion. Entonnant au violon une romance composée par Richard lui-même, Blondel attire son attention, et obtient de loger dans son hôtel. En échange de nourriture, il chante une chanson aux domestiques de la maison (« Que le sultan Saladin »).
Acte II
Dans sa prison, Richard Cœur-de-Lion se sent abandonné (« Si l’univers entier m’oublie »). Blondel s’en approche et entonne la romance de Richard, qui, le reconnaissant, lui répond (« Une fièvre brûlante, Un jour me terrassait »). Entendant cette musique, des soldats s’emparent du trouvère : Blondel explique au Gouverneur Florestan que Laurette l’a pris comme messager pour l’informer qu’elle l’attendra à la réception donnée la nuit même par la Comtesse Marguerite. Au comble de la joie, ce dernier le fait libérer (« Sais-tu, connais-tu »).
Acte III
Blondel soudoie deux valets de Marguerite, Urbain et Charles, pour obtenir un entretien avec cette dernière (« Il faut, il faut que je lui parle »). Il révèle alors à cette dernière sa véritable identité et la présence toute proche du Roi Richard (« Oui, chevaliers, oui ce rempart »), et informe Laurette de la présence à venir du Gouverneur au bal de la Comtesse (« Le gouverneur pendant la danse »).
Le bal bat son plein. Un Paysan entonne une danse (« Et zic et zic et zic et zoc »). Le Gouverneur Florestan paraît et se fait aussitôt arrêter par les soldats de la Comtesse (« Que Richard à l’instant Soit remis dans nos mains »). Florestan refusant de livrer son prisonnier, l’assaut est donné au château. Richard est libéré et peut enfin retrouver Marguerite (« O ma chère Comtesse »).