Argument
Prologue
Toni et Charlie ont pris la jeune Patricia Baer en otage. Tandis que la Commissaire de police est à leur poursuite, le vieux Pietro, père de Toni, la retarde : il reçoit une balle et meure (« Vite, monte, dépêche-toi »).
Quelques temps plus tôt, Toni prédisait cette mort à son père, prévoyant que cela serait l’occasion de leur réconciliation (« Père, quand dans cette histoire viendra le moment de ta mort »).
Acte I
Toni et Charlie se préparent à passer à l’action (« Oh, j’avais les cheveux si court »). Le vieux Pietro entend leurs conversations (« Oh, bien sûr que je les entends »). Toni et Charlie campent devant la demeure du richissime Bernard Baer, où les journalistes se pressent : il vient d’annoncer qu’il se présentait aux élections législatives (« Il y a un homme. Un certain homme »). Ce dernier répond aux questions qui lui sont posées, et définit la lutte des classes comme un conflit gelé (« Autrefois, quand j’étais pauvre »). Cette phrase exaspère Toni. De son côté, Bernard Baer se livre à un jeu de tir aux pigeons (« Un conflit gelé ? Et bien, nous allons briser la glace »). Toni et Charlie observent la fille de Bernard Baer, Patricia, qui apparaît à la fenêtre, puis vient démontrer ses qualités au tir aux pigeons (« Là, à la fenêtre ! La reconnais-tu ? »).
Toni et Charlie travaillent à la rédaction de leur propre Constitution (« Article 6 : la beauté n’a pas de prise sur nous »).
Chez lui, le vieux Pietro devise sur son engagement politique (« Tout le monde sait très bien »). Bernard Baer vient lui rendre visite. Pendant que les deux hommes discutent, Toni et Charlie enlèvent Patricia, la fille de ce dernier (« Un dernier verre. Il reste du champagne »).
Acte II
Dans le repère de Toni et Charlie, Patricia Baer se réveille et échange quelques mots avec ses ravisseurs (« Que s’est-il passé ? »). De leur côté, Bernard Baer et la Commissaire répondent aux questions des journalistes qui se sont emparés de cette histoire d’enlèvement (« Monsieur Baer, qu’allez-vous faire ? »). Patricia Baer reconnait la voix de Toni lorsque ce dernier lui explique qu’elle est retenue comme otage (« Qui êtes-vous ? Que voulez-vous de moi ? »). Chez lui, le vieux Pietro comprend que son fils est impliqué dans l’enlèvement dont parlent les médias (« Peut-être qu’il ne faut pas s’étonner »). Patricia rappelle à Toni qu’ils jouaient ensemble, étant enfants (« Toni, c’est bien toi ? »). Malgré son dilemme, Pietro choisit de dévoiler à Bernard Baer et à la Commissaire l’implication de son fils dans l’enlèvement (« Maintenant, savoir tant de choses »).
Charlie et Toni, ont à présent besoin d’argent : ils décident de braquer une banque et d’utiliser pour cela les qualités de tireuse de Patricia, que Toni compte rallier à leur cause (« Tu avais les cheveux trop longs, Patty Baer »). De son côté, la Commissaire cherche à obtenir de Pietro des informations sur le lieu où se trouvent les ravisseurs (« Une cigarette ? »). Alors que la jalousie s’empare de Charlie, Patricia accepte de tourner une vidéo destinée à son père (« A deux, nous passions pour amants »). Pietro surgit dans le repère des ravisseurs, les exhortant à fuir. Touché par les reproches amers de son fils, il promet de couvrir leur fuite. Patricia décide de fuir avec Toni, tandis que Charlie refuse de les suivre (« Vite, allez-vous en ! »). La scène de fuite du Prologue défile de nouveau, jusqu'à la mort de Pietro. Sauf que cette fois, Toni et Patricia s’enfuient seuls, laissant Charlie derrière eux : cette dernière est arrêtée par la Commissaire, à qui elle promet des réponses (« Non, je n’ai pas couru à ce moment-là »).
Acte III
Patricia et Toni préparent, dans les bras l’un de l’autre, leur révolution permanente (« Ecoute mon poème »). De son côté, la Commissaire apprend à Bernard Baer que Charlie a parlé : Patricia est en bonne santé, mais Toni garde l’objectif de braquer une banque (« Qu’y a-t-il encore ? »).
Justement, le jeune homme et sa nouvelle maîtresse passent à l’action, sans prendre garde aux caméras qui se trouvent reliées au commissariat (« Les mains en l’air, c’est un hold-up »). Alors que la police entoure la banque, Toni propose à Patricia de reprendre son rôle d’otage, afin de ne pas être inquiétée, mais la jeune femme s’y refuse. Alors que Bernard Baer s’apprête à tirer sur Toni, Charlie, qui a amené la police sur les lieux, se jette en travers et tombe, morte (« Toni, toutes ces lumières qui clignotent dehors »).