Argument
Acte I
Le peuple d’Egypte prie Râ, le dieu du soleil, et Ôsiris, le dieu des enfers, pour sa Reine Cléopâtre (« Der junge Tag steigt aus den Fluten »). Charmian, la dame d’honneur, annonce le réveil de la Souveraine, se plaignant de la vie difficile que son travail lui fait mener, imitée en cela par le ministre Pampylos (« Der Königin ist Erwacht ! »). Pampylos transmet à Charmian un message de son amant, l’officier romain Silvius.
De son côté, Beladonis, Prince de Syrie, renvoie ses nombreuses maîtresses, non sans leur chanter un refrain romantique (« Nein, meine sehr verehrten Damen »). Le ministre Pampylos s’approche, espérant profiter du retour de César à Rome pour initier des liens intimes et politiques entre Cléopâtre et Beladonis.
Au Palais, la foule accueille Cléopâtre (« Heil dir, Cleopatra, du Grosse Königin ! »). La Reine se déclare insatisfaite malgré l’empire sur lequel elle règne : il lui manque un « flirt égyptien » (« Wenn ich nur wüsst »). Pampylos lui annonce la visite de Beladonis et lui révèle son horoscope : elle tombera follement amoureuse avant la fin du jour (« Ich fühle mich plötzlich so freudig bewegt »). Pampylos envoie Beladonis se préparer à rencontrer la Reine, non sans lui avoir donné quelques conseils pour lui plaire. Paraît alors l’officier Silvius que Pampylos accepte de présenter à la Reine malgré l’antagonisme qu’il lui voue. Charmian retrouve Silvius et tombe dans ses bras. Pourtant, l’inquiétude la gagne lorsqu’elle apprend qu’il s’apprête à parler à Cléopâtre (« Mir klopft das Herz ein wenig »). Avant de l’introduire chez Cléopâtre, Pampylos donne à Silvius les conseils inverses de ceux donnés à Beladonis. Silvius révèle alors à la Reine des informations faisant état d’un complot fomenté par des officiers de son armée. Pour le récompenser Cléopâtre, charmée, le nomme commandant du Palais : il restera ainsi à ses côtés (« Du bist sehr stark und wholgebaut »).
Pendant ce temps, Pampylos doit calmer les ardeurs de Beladonis et les angoisses de Charmian (« Ach, Carmian, fang doch nicht gleich »). Cléopâtre cherche à séduire Silvius, et y parvient finalement grâce au pouvoir de ses perles, dissoutes dans un verre de vin (« Immer einsam und allein »).
Acte II
Le peuple se plaint du faible niveau du Nil qui compromet les récoltes. Pampylos promet que la Reine, en voyage à Memphis, intercède auprès des dieux pour que la situation s’améliore (« Oh Land der Pharaonen, wir sind betrübt »). Silvius se plaint de l’absence de Cléopâtre. Pampylos lui raconte qu’il s’apprête à épouser Charmian sur ordre de la Reine qui souhaite écarter la belle de son nouvel amant. Cléopâtre rentre finalement et raconte avoir dû embrasser le prêtre Radamos pour permettre la recrue du Nil : les effets sont d’ailleurs aussitôt perceptibles (« Strahlend wie die Sonnengöttin »). Mais les retrouvailles avec Silvius sont tendues, ce dernier lui reprochant son infidélité et sa cruauté envers Charmian (« Du bist der Liebessklave einer Königin »). Peu après Silvius est contacté par un conspirateur et accepte de rallier sa cause (« Ist man Soldat hier in Ägypten bei Frau Cleopatra »).
Pampylos, Charmian et Beladonis devisent sur les femmes égyptiennes (« Hier, in dem Lande des Klassischen Styles ») tandis que Cléopâtre s’amuse de son goût pour les hommes (« Der König Tutanchamun, der hatte hundert Frau’n »). Silvius pense alors livrer la Reine aux conspirateurs (« Nun ist’s genug »), mais Pampylos et la Garde surgissent et appréhendent Silvius et ses complices (« Königin, sich hier die treuen Diener »). Pampylos profite des faveurs dont il jouit désormais pour introduire Beladonis devant Cléopâtre : cette dernière dissout une perle dans le verre qu’elle lui tend, en faisant ainsi son esclave amoureux (« Erhab’ner Stern des Ostens »).
Acte III
Cléopâtre et Beladonis se disent adieu, ce dernier devant retourner rendre compte de ses négociations dans sa contrée (« Erhab’ner Stern des Ostens »). Cléopâtre gracie Silvius, qui court retrouver Charmian (« Ich bring mein Herz »). Pampylos informe alors que le Commandant romain Marc Antoine est entré dans Alexandrie et a défait l’armée égyptienne. Ce dernier paraît et Cléopâtre tombe immédiatement sous son charme (« Wenn ich in Rom durch die Strassen spazier »). Elle lui fait boire un verre de vin dans lequel elle a dissous l’une de ses perles : loin de signer sa reddition, elle change le conquérant en amoureux transit (« Immer einsam und allein »).