Argument
Acte I
Le Prince Iphicrate donne une fête en l’honneur de Neptune. Le courtisan Clitidas trouve le général Sostrate pensif et à l’écart et devine l’objet de cette mélancolie : il est amoureux de la Princesse Eriphile, mais n’ose pas l’avouer, sa fortune et son rang lui paraissant indignes de son amante. Clitidas lui promet de découvrir quels sentiments sont ceux de la Princesse.
Pendant ce temps, la Reine Aristione s’enquiert auprès du Prince Iphicrate et de son rival le Prince Timoclès, de leurs avancées dans la cour qu’ils ont entrepris auprès de sa fille la Princesse Eriphile. Ceux-ci ne rencontrant qu’une indifférence froide, la Reine prie le général Sostrate de découvrir vers lequel des deux princes le cœur de sa fille penche afin de précipiter le mariage tout en respectant le désir de la Princesse. Pendant ce temps, celle-ci se tient à l’écart avec sa confidente Cléonice, à qui elle doit reprocher de troubler sa solitude en ayant quis des danseurs pour une pantomime.
Acte II
Clitidas parvient à découvrir les sentiments que la Princesse Eriphile éprouve pour Sostrate. Il l’informe de la réciprocité de cet amour. Justement, le général paraît afin d’accomplir la tâche confiée par la Reine Aristione. Mais Eriphile, connaissant ses sentiments, détourne la conversation afin d’en obtenir confirmation. Leur entretien est toutefois interrompu par la Reine : elles sont toutes deux attendues pour un divertissement offert, cette fois, par le Prince Timoclès. La cour assiste aux chants et aux danses qui composent ces festivités (« Venez grande Princesse avec tous vos appas », « Quand je plaisais à tes yeux », « Jouissons des plaisirs innocents »).
Acte III
La Reine Aristione cherche à connaître le choix de la Princesse Eriphile, mais cette dernière se dit incapable de se prononcer. Eriphile propose que Sostrate fasse le choix pour elle mais ce dernier s’y refuse. L’astrologue Anaxarque offre alors ses services : le ciel décidera de l’heureux prétendant. Sostrate ne peut cacher son scepticisme vis-à-vis de cette science curieuse.
Acte IV
La Reine Aristione questionne sa fille afin de découvrir si quelque amant caché n’expliquerait pas son absence de choix. Mais Eriphile refuse de s’ouvrir à elle. A cet instant, une apparition de Venus indique à la Reine qu’il lui faudra donner la main de sa fille à l’homme qui sauvera ses jours. La Reine et sa fille se précipitent vers un temple afin d’offrir un sacrifice à la déesse. Une fois les deux royales figures éloignées, Anaxarque, l’astrologue, révèle à son fils que la générosité du Prince Iphicrate l’a poussé à réaliser cette supercherie : tout est déjà prévu pour que le Prince feigne de sauver les jours d’Aristione. Sachant à présent son amour impossible, Eriphile fait venir Soscrate et lui dévoile les sentiments qu’elle entretient à son endroit.
Acte V
Clitidas vient trouver Eriphile et lui annonce que Soscrate a sauvé Aristione d’une attaque de sanglier et qu’il a à ce titre été choisi pour devenir son époux. La Reine paraît et confirme ses dires et son intention de la marier à Soscrate s’il ne lui répugne pas. Bien entendu, la Princesse se plie avec délectation à la volonté de sa mère. Celle-ci doit alors faire face à la rage des deux princes, qui ne supportent pas qu’un homme de rang inférieur leur ait été préféré. Pour sceller leur réconciliation, elle les invite cependant à une fastueuse célébration pythique, au cours de laquelle chants et danses sont programmés (« Chantez, peuple, chantez », « Ouvrons tous nos yeux »).