Médée de Charpentier
La tragédie lyrique Médée de Charpentier est en ce moment donnée au Canada dans une version remarquable par l'Opera Atelier Toronto. Cet ensemble se spécialise dans la redécouverte et la revitalisation du répertoire ancien. Les œuvres sont données avec leurs interactions spectaculaires entre musique, danse et théâtre (historiquement informés, avec gestes et instruments d'époque).
Cette production fera l'événement à l'Opéra Royal de Versailles les 19, 20 et 21 mai (vos places vous attendent sur notre espace billetterie, à ce lien).
Médée est le "grand œuvre" de Charpentier : un aboutissement attendu de longue date, désiré ardemment par le compositeur. En effet, Charpentier a dû patienter jusqu'à la mort de Lully qui détenait le monopole sur toutes les productions d'opéra en France. Médée est donc un aboutissement, un chef-d'œuvre dans la forme si noble et si française de la "tragédie lyrique", un opéra associant la musique avec le ballet et le théâtre classique (le livret de Médée est signé Thomas Corneille, le frère cadet du célèbre tragédien Pierre Corneille).Mais plus grand est l'empire, plus dure est la chute et Charpentier est profondément meurtri par l'échec de cette Médée en laquelle il avait tant investi. Cet opus restera donc son unique tragédie lyrique et le compositeur abandonne le théâtre, s'éloignant des scènes pour se dédier à la musique religieuse.
Dans le Prologue pastoral, les bergères et bergers chantent le bonheur de vivre en paix, rendant grâce à Louis XIV. La tragédie commence. Médée est responsable de la mort de Pélias (roi d'Iolcos et père d'Acaste) et elle a dû fuir en Corinthe avec Jason et leurs deux enfants. Médée soupçonne Jason d'aimer la fille du roi Créon qui les accueille : Créuse, qui est promise à Oronte (roi d'Argos et allié contre Acaste). Créon demande à Médée de quitter la cour pour ne pas perturber le peuple. Lorsqu'elle refuse, il lui ordonne de quitter Corinthe. Médée part tout d'abord, mais la magicienne revient, fait sombrer le roi Créon dans la folie (il tue Oronte et se suicide), fait brûler vive sa rivale Créuse, s'enfuit sur son char volant en annonçant à Jason qu'elle a tué leurs enfants et en incendiant le palais.
Nous vous proposons un extrait de Médée, par Le Concert Spirituel d'Hervé Niquet à l'Opéra Royal de Versailles en 2004 :
Médée Stéphanie d'Oustrac
Jason François-Nicolas Geslot
Créuse Gaëlle Méchaly
Oronte Bertrand Chuberre
Créonte Renaud Delaigue
Cléone, l’Amour, une Italienne, Captif de l’Amour I, Fantôme I Hanna Bayodi
Nérine, Captif de l’Amour II, Fantôme II Caroline Mutel
Un Argien Benoît Arnould
Arcas, Corinthien II, la Vengeance Emiliano Gonzalez-Toro
Corinthien I, Captif de l’Amour III, un Démon Anders J. Dahlin
ORCHESTRE Le Concert Spirituel
CHŒUR Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles – dir. Olivier Schneebeli
DIRECTION Hervé Niquet
MISE EN ESPACE Olivier Simonnet
LUMIÈRES Pierre Dupouey
- Hervé Niquet
- Gustave Charpentier
- Stéphanie d'Oustrac
- Thomas Corneille
- Ensemble Le Concert Spirituel
- Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles
- François-Nicolas Geslot
- Gaëlle Méchaly
- Bertrand Chuberre
- Renaud Delaigue
- Hanna Bayodi-Hirt
- Caroline Mutel
- Benoît Arnould
- Emiliano Gonzalez-Toro
- Anders J. Dahlin
- Olivier Schneebeli
- Château de Versailles Spectacles
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