Le Grand Théâtre de Reims est construit par l’architecte local Alphonse Gosset à la suite d’un concours en 1866. Le Grand Théâtre, de facture néoclassique, est inauguré en 1873. Pendant la Première Guerre Mondiale, l’opéra est presque entièrement détruit par les bombardements et les incendies : seule subsiste la façade. Après la Grande Guerre, le Théâtre est reconstruit à l’identique, les travaux constituant un effort de longue haleine, puisqu’ils ne s’achèvent qu'en 1933. L’aspect actuel du bâtiment traduit cette histoire, puisque si l’architecture extérieure et la disposition de la scène est celle d’un théâtre à l’italienne de style néoclassique, la décoration porte les traces de la vague Art-Déco des années 20, évoquant notamment le Théâtre des Champs-Elysées parisien. En 1970, le Grand Théâtre est rénové, puis mis aux normes de sécurité en 1997. Le Grand Théâtre prend le nom d’Opéra de Reims en 2003.

L’Opéra dispose de son propre ensemble orchestral, qui assure également des concerts à travers la région de Champagne-Ardenne. Il est partenaire de l’ELCA, l’Ensemble Lyrique de Champagne-Ardenne, un chœur issu de l’Atelier Lyrique de l’Organisation Régionale Culturelle de Champagne-Ardenne, ainsi que du Quintette d’instrument de cuivre Vitrail. L’institution assure une programmation lyrique comprenant une dizaine de spectacles par année notamment grâce à des coproductions avec d’autres opéras français et avec la Comédie de Reims. L’Opéra de Reims est sous la direction de Serge Gaymard. Parmi les coproductions récentes de la maison figurent Les Capulet et les Montaigu de Bellini mis en scène par Nadine Duffaut, Les Caprices de Marianne d’Henri Sauguet mis en scène par Oriol Tomas en 2014, ainsi que des créations comme Amok de François Cattin sur un livret d’Orianne Moretti qui sera donné en 2016.