Le premier opéra de Montpellier est créé à l’instigation du troisième duc de Richelieu. Il est inauguré le 22 décembre 1755 par une représentation de Pyrame et Thisbé de François Rebel et François Francœur. Il se distingue par l’agencement particulier de ses deux salles, la salle de spectacles étant située dans une aile perpendiculaire à celle de la salle de concert. Il est partiellement détruit par un incendie dans la nuit du 17 au 18 décembre 1785, puis restauré en 1788. Un nouvel incendie se déclare cependant dans la nuit du 6 au 7 avril 1881, détruisant totalement le théâtre.

Le nouvel opéra, appelé Opéra Comédie et construit sur le même emplacement est conçu par l’architecte Joseph-Marie Cassien-Bernard, ancien disciple de Charles Garnier, qui avait d’ailleurs participé à la construction de l’Opéra de Paris. Ce théâtre à l’italienne conserve la disposition du théâtre original, avec ses deux salles perpendiculaires. Il est inauguré le 1^er octobre 1888 par une représentation des Huguenots de Meyerbeer.

A partir de 1899, la salle de l’Opéra Comédie n’est guère plus utilisée en tant qu’opéra, servant de salle de spectacle au sens large, et accueillant même des combats de boxe. Il faut attendre le milieu des années 1980 pour que l’Opéra de Montpellier renaisse réellement, et que soit rétablies les saisons lyriques complètes. Il recommence alors seulement à créer des productions propres. En 1983, l’Opéra Comédie se dote d’un chœur en résidence.

En 1990, l’Opéra de Montpellier tire profit du Corum, le récent Palais des Congrès de Montpellier, pour utiliser deux de ses salles, l’Opéra Berlioz et la salle Pasteur, qui s’ajoutent aux deux salles de l’Opéra Comédie, pour une capacité totale de 100 000 visiteurs par an. En 2001, l’Opéra de Montpellier fusionne avec l’Orchestre de Montpellier avec qui il entretenait déjà des liens étroits pour former l’Opéra Orchestre de Montpellier. En 2002, l’Opéra Orchestre de Montpellier est désigné opéra national. L’Opéra Orchestre national de Montpellier est actuellement dirigé par Valérie Chevalier.