Etat civil
- Chef d'orchestre
- Compositeur
Biographie
Le chef d’orchestre et compositeur Jérémie Rhorer est né à Paris en 1973. Il intègre la Maîtrise de Radio-France en 1984, lui donnant l’occasion d’être dirigé par Colin Davis ou Lorin Maazel. L’expérience contribue à former sa vocation musicale. Il étudie ensuite la flûte traversière, le clavecin et l’écriture au CNR de Paris. En 1989, il fait la connaissance d’Emil Tchakarov, ancien assistant de Karajan, qui lui enseigne la direction d’orchestre. En 1991, il rentre au CNSM de Paris, où il étudie l’analyse, l’écriture, l’orchestration et le clavecin.
En 1995, il fonde avec Pejman Memarzadeh l’Orchestre des Musiciens de la Prée. Alors à la tête de cet orchestre, il attire l’attention de Marc Minkowski dont il devient l’assistant. Il assiste par la suite William Christie, lui donnant l’occasion de diriger les Arts Florissants lors d’une représentation des Boréades de Rameau à l’Opéra de Paris en 2003. En 2005, avec le violoniste Julien Chauvin, il fonde un autre ensemble, Le Cercle de l’Harmonie, un ensemble voué principalement à la musique de la fin du XVIIIe, notamment à Mozart, et aux musiciens de l’époque charnière entre le classicisme et le romantisme. Avec cet ensemble, il est révélé au public lors du Festival de Musique Baroque de Beaune en 2006, dans Idoménée de Mozart. Le franc succès qu’ils y remportent leur vaut de revenir à Beaune l’année suivante, cette fois-ci dans les Noces de Figaro en version de concert. Le spectacle est repris en septembre pour ses débuts au Théâtre des Champs-Elysées : Rhorer devient un habitué de la salle de l’avenue Montaigne. Il développe également une activité de compositeur puisque la version orchestrale de son œuvre Le cimetière des enfants est jouée par l’Orchestre National de Paris en 2008.
Il fait ses débuts aux États-Unis la même année, à la tête du Chamber Orchestra de Philadelphie, avec des œuvres de Rameau et de Debussy. D'autres débuts ont lieu en 2009, à la Monnaie de Bruxelles dans Les Noces de Figaro et à l’Opéra Comique dans Fra Diavolo d’Auber. Il retourne dans ces deux salles l’année suivante, respectivement dans Idoménée de Mozart et L’Amant Jaloux de Grétry. Toujours en 2010, il se produit aussi pour la première fois au Festival de Salzbourg dans des récitals dédiés à Mozart avec la soprano Diana Damrau. Le chef d'orchestre retourne au TCE la même année pour une version de concert de Lodoïska de Cherubini. En 2011, il débute à l’Opéra de Vienne dans Cosi fan tutte de Mozart. Le TCE lui confie la même année la direction musicale d'un cycle Mozart qui débute par Idoménée en 2011. Il est présent pour la première fois au Festival d’Aix-en-Provence en 2012 dans Les Noces de Figaro. En 2013, il dirige le Philarmonia de Londres au TCE pour une mise en scène par Olivier Py des Dialogues des Carmélites de Poulenc. La même année, il fait ses débuts au Festival de Glyndebourne dans les Noces de Figaro. En 2014, il retourne à la Monnaie dans Fidelio de Beethoveen, et débute à l’Opéra de Francfort, dans L'Enlèvement au Sérail de Mozart. En 2015, il débute à l’Opéra de Bavière grâce à Cosi fan tutte. En 2016, il dirige Stiffelio de Verdi à l’Opéra de Francfort, et Béatrice et Bénédict de Berlioz à La Monnaie. Le TCE l’accueille une fois de plus en 2016 pour Olympie de Spontini (également joué à Amsterdam) ainsi que pour le Requiem de Verdi. En 2017, il dirige Don Giovanni à Brême puis la nouvelle mise en scène de Laurent Pelly du Barbier de Séville au TCE et au Luxembourg. Il élargit son répertoire en 2018 en dirigeant La Traviata au TCE, ainsi qu'Ariane à Naxos l'année suivante dans le même théâtre. Il se rend ensuite à Rome pour diriger Don Giovanni en 2019.
En 2020/2021, Jérémie Rhorer dirigera le diptyque constitué de La Voix Humaine et de la création mondiale de Point d’Orgue de Thierry Escaich au TCE et à Dijon au mois de mars 2021.