Etat civil
- Créateur décors
- Créateur costumes
- Metteur en scène
Biographie
Le metteur en scène Laurent Pelly naît en 1962 à Paris. Passionné de théâtre de longue date, il réalise sa première mise en scène au Théâtre Daniel Sorano de Vincennes à quinze ans (L’Ombre d’Evguéni Schwartz, 1977). Puis, en 1980, à dix-huit ans, il crée sa propre compagnie : la compagnie du Pélican. Il réalise de nombreuses mises en scène à Béthune, où il rencontre la scénographe Chantal Thomas, avec laquelle il collaborera tout le long de sa carrière, au théâtre comme à l’opéra. Il réalise sa première mise en scène lyrique dans l’opérette La Fille de Madame Angot de Lecocq. En 1994, il devient metteur en scène associé au Centre National des Alpes de Grenoble dont il devient Directeur en 1997.
C’est également en 1997 qu'il fait ses débuts à l'Opéra de Lyon dans Orphée aux Enfers d’Offenbach avec l’ensemble des Musiciens du Louvre dirigé par Marc Minkowski, et Natalie Dessay, Laurent Naouri et Yann Beuron. C’est un grand succès, et la collaboration Pelly / Minkowski fait date. En effet, ils se retrouvent en 1999 pour les débuts de Laurent Pelly à l’Opéra de Paris dans Platée. En 2000, ils entament une nouvelle collaboration au Châtelet dans une nouvelle opérette d’Offenbach, La Belle Hélène, avec Felicity Lott et de nouveau Yann Beuron. Tout au long de sa carrière, il continue à entretenir son affinité pour les œuvres comiques ainsi que pour les œuvres qui font intervenir le rêve et le fantastique, voire le féérique. En effet, ce type d’œuvre se marie pleinement avec son style à la fois fantaisiste et poétique. Souvent, il préfère remettre en avant des œuvres rarement données, plutôt que reprendre les standards du répertoire.
Il remet en scène Offenbach à Marseille en 2002 (La Périchole). Il fait son retour à l’Opéra de Paris en 2003 avec Ariane à Naxos de Strauss avec Natalie Dessay en Zerbinetta. Il continue à mettre en scène Offenbach, d’abord à Lausanne en 2003 (Les Contes d’Hoffmann, de nouveau avec Minkowski et Natalie Dessay), puis de retour au Châtelet avec La Grande Duchesse de Gérolstein (encore avec Felicity Lott, Yann Beuron et Minkowski). Il fait en 2006 ses débuts américains dans Cendrillon à Santa Fe, avec Joyce DiDonato dans le rôle-titre. La mise en scène est reprise peu après au Royal Opera House où il met en scène L'Elixir d'amour.
En 2007, il quitte le MC2 de Grenoble pour diriger le Théâtre national de Toulouse. La même année, il met en scène La Fille du régiment, de nouveau avec Natalie Dessay dans le rôle-titre, ainsi que Juan Diego Florez, dont la performance crée l’événement. L’œuvre se donne au Royal Opera, puis à l’Opéra d’Etat de Vienne, avant d’être reprise au Met l’année suivante. Devenue une mise en scène de référence, elle est ensuite reprise sur un grand nombre de grandes scènes internationales. En 2008, il débute au Festival de Glyndebourne dans Hänsel et Gretel d’Humperdinck. Il fait une incursion en dehors de son répertoire habituel pour La Traviata à Santa Fe en 2009, accompagné toutefois de ses habitués Natalie Dessay et Laurent Naouri. Il signe deux mises en scène marquantes de Massenet en 2010 : Manon avec Anna Netrebko à Covent Garden et Don Quichotte à La Monnaie de Bruxelles avec José van Dam. Deux ans plus tard, il retourne au Festival de Glyndebourg avec deux opéras de Ravel, L’Heure espagnole et L’Enfant et les sortilèges. Il met en scène à Lyon en 2015 Le Roi Carotte d'Offenbach, joué pour la première fois depuis 150 ans. En 2017, il livre sa vision de Viva la mamma de Donizetti à Lyon et met en scène Le Barbier de Séville de Rossini au TCE. En 2018, il s'attaque au Candide de Bernstein pour Santa Fe et à Lucia di Lammermoor à Philadelphie. En 2019, il monte Falstaff (Verdi) au Théâtre Royal de Madrid, Barbe-Bleue (Offenbach) à Lyon ou encore La Cenerentola pour l'Opéra national des Pays-Bas.
En 2020/2021, Laurent Pelly reprendra sa Cenerentola à Genève en septembre. La Monnaie reprendra en décembre son Falstaff, qu’il dirigera de nouveau à Bordeaux en mars 2021.