Etat civil
- Artiste lyrique
Biographie
La soprano lettone Kristine Opolais naît le 12 novembre 1979 à Rezekne. À sept ans, elle démarre sa formation musicale, en chantant dans la chorale locale et en prenant des cours de piano. Sa mère avait eu un temps l’ambition de devenir cantatrice d’opéra et incite sa fille à réaliser ce rêve. Bien que passionnée de pop, elle étudie à l’Académie de musique de Lettonie à Riga puis finit ses études de chant avec une professeure particulière. Elle rejoint finalement le chœur de l'Opéra national de Lettonie (Riga) en 2001 et y reste deux ans. Elle intègre la troupe de l’Opéra national Letton deux ans plus tard et y rencontre son futur mari, le chef Andris Nelson. Elle y fait ses débuts en 2003 en Musetta dans La Bohème de Puccini. Elle y prend des grands rôles pucciniens comme Tosca et Cio-Cio San dans Madame Butterfly. En effet, elle possède une tessiture de spinto idéale pour ce répertoire. Elle chante également de grands rôles du répertoire russe comme Lisa dans La Dame de pique de Tchaïkovski ou Katerina dans Lady Macbeth de Mtsensk de Chostakovitch.
Elle fait ses débuts à l’international dans le rôle-titre de Tosca de Puccini à l'Opéra allemand de Berlin en 2006. En 2008, elle chante Mimi face à Rolando Villazón dans La Bohème pour ses débuts à l'Opéra d'Etat de Vienne et prend le rôle-titre de Rusalka, dont elle devient une référence, à Riga. Le rôle de Pauline dans Le Joueur de Prokofiev lui ouvre les portes de La Scala de Milan la même année, et de l’Opéra de Lyon en 2009, année où elle débute à Turin dans La Dame de pique (Lisa). Elle fait aussi sa première apparition au Festival d’Aix-en-Provence en Donna Elvira dans Don Giovanni de Mozart. Rusalka lui offre des débuts triomphants au Bayerische Staatsoper de Munich en 2010, dans une nouvelle production très controversée de Martin Kusej. Elle avait d’ailleurs annulé ses débuts au Met pour l’occasion, trouvant le rôle plus stimulant que celui de Musetta qu’elle devait y chanter. S’ensuit ses débuts au Royal Opera House en 2011, dans le rôle-titre de Madame Butterfly. En 2012, elle se produit à Zurich en Jenufa (Janecek) et à Amsterdam dans La Légende de la cité invisible de Kietzh de Rimski-Korsakov.
Elle fait finalement ses débuts au Met dans La Rondine de Puccini (Magda) en 2013. La même année, elle retourne à Munich dans Simon Boccanegra de Verdi (Amelia Grimaldi). En 2014, le lendemain de la première d'une production de Madame Butterfly au Met, elle est appelée pour remplacer au pied levé Anita Hartig qui devait chanter Mimi dans La Bohème quelques heures plus tard. Elle accepte le défi : la performance, rediffusée à travers le monde, est chaleureusement accueillie et lui vaut un engagement dans ce rôle pour la saison suivante du Met. La même année, elle chante le rôle-titre de Manon Lescaut, face à Jonas Kaufmann en Chevalier des Grieux à Covent Garden, ainsi que Vitellia dans La Clémence de Titus à Munich. Elle fait ses débuts à l’Opéra de Paris, de nouveau dans un remplacement, celui d’Olga Guryakova dans Rusalka. En 2015, elle étend son répertoire en chantant Marguerite dans Méphistofele de Boito à Munich. En 2018, elle est Elsa dans Lohengrin de Wagner au Royal Opera House et prend le rôle-titre de Sœur Angélique (Puccini) au Met. En 2019, Tosca lui ouvre les portes de Dresde.
En 2020/2021, Kristine Opolais interprétera ses rôles majeurs. Elle chantera ainsi Madame Butterfly à l'Opéra de Grèce en octobre, Tosca à Munich en décembre, puis Rusalka à l'Opéra de Vienne en janvier et à l'Opéra de Munich en février. Elle rechantera également Lady Macbeth de Mtsensk en concert à Boston et au Carnegie Hall de New York en avril.
Quelques chiffres
- Giacomo Puccini 60%
- Antonín Dvořák 16%
- Sergueï Prokofiev 4%
- Autres 20%