Etat civil
- Metteur en scène
- Créateur décors
- Librettiste
Biographie
Le metteur en scène Damiano Michieletto naît en 1975 à Venise. Il commence par étudier la littérature puis entre à l’École d’art dramatique Paolo Grassi de Milan. Il fait ses débuts internationaux en 2003 au Festival d’opéra de Wexford avec une nouvelle production de Schwanda, le joueur de cornemuse de Weinberger, qui est nommée production d’opéra de l’année par le Irish Times.
En 2007, il met en scène L’Italienne à Alger au Teatro Olimpico de Vicence. Il travaille également sur La Pie voleuse pour le Festival Rossini. En 2008, il débute à Zurich avec Lucia di Lammermoor de Donizetti ainsi qu'à La Fenice de Venise en 2009 avec Roméo et Juliette de Gounod. À cette occasion, il reçoit autant de sifflets que d’applaudissements en proposant une famille Capulet punk et des Montaigu banlieusards. Toujours en 2009, Damiano Michieletto crée de nouveau la polémique au Théâtre San Carlo de Naples avec L’Enlèvement au Sérail de Mozart pour lequel il fait venir un yacht sur scène et ose la nudité. En 2010, il met en scène Luisa Miller de Verdi à Zurich et Le Barbier de Séville de Rossini à Genève. Il monte par la suite Madame Butterfly de Puccini au Théâtre Royal de Turin. Il y marque encore les esprits en évoquant le tourisme sexuel dans le Japon d’aujourd’hui. Puis, il retourne à La Fenice en 2011 où il met en scène les trois Mozart / da Ponte : Don Giovanni, Les Noces de Figaro et Cosi fan tutte. En 2012, l'Italien réalise avec La Bohème de Puccini sa première mise en scène pour le Festival de Salzbourg. Il collabore aussi avec le Théâtre de la Vienne pour lequel il met en scène le Triptyque de Puccini : Il Tabarro, Gianni Schicchi et Soeur Angélique.
En 2013, Michieletto a l’occasion de faire ses premiers pas à La La Scala de Milan avec Un Bal masqué. Mais sa mise en scène, sur fond de campagne électorale en écho avec l’actualité italienne, fait scandale, partageant le public entre indignation et admiration. Puis, il est à nouveau invité au Festival de Salzbourg pour Falstaff de Verdi en 2013 et La Cenerentola de Rossini en 2014. Durant la même année, il débute à l’Opéra de Paris avec sa production du Barbier de Séville. Covent Garden l’accueille pour la première fois en 2015 pour Guillaume Tell, dans lequel une scène de viol collectif choque les spectateurs. Mais il revient malgré tout au Royal Opera la saison suivante pour Cavalleria rusticana de Mascagni et Paillasse de Leoncavallo. Il continue par ailleurs d'explorer le répertoire rossinien avec le Voyage à Reims à Amsterdam. En 2016, il met Cendrillon de Massenet en scène à l’Opéra Comique de Berlin. Il retourne ensuite au Festival Rossini pour La Dame du lac de Rossini : il y détourne le happpy end final en faisant tomber Elena amoureuse du Roi, se retrouvant donc forcée à épouser Malcolm. L'Opéra de Paris le reçoit la même année pour Samson et Dalila de Saint-Saëns (dirigé par Philippe Jordan), dans lequel Dalila aide Samson dans sa vengeance contre les philistins. Il crée ensuite la mise en scène d'Aquagranda de Perocco à La Fenice. En 2017, il se rend à Pistoia pour Idoménée de Mozart. A Amsterdam, il monte Rigoletto de Verdi avant que Rome ne l’accueille pour La Damnation de Faust (Berlioz). En 2018, il retrouve des scènes connues en mettant en scène La Veuve joyeuse et Macbeth à La Fenice, Le Songe d’une nuit d’été à Vienne et Don Pasquale à l’Opéra de Paris. Il se rend en 2019 à Francfort pour mettre en scène Der ferne Klang (Schreker).
En 2020/2021, Damiano Michieletto fera ses débuts à Lyon avec une nouvelle production de Béatrice et Bénédict de Berlioz en décembre puis dévoilera avec Jenufa sa première mise en scène pour l'Opéra d'Etat de Berlin en février.