Etat civil
- Créateur décors
- Metteur en scène
- Créateur costumes
Biographie
Le metteur en scène écossais David McVicar naît en 1966 à Glasgow, au sein d’une famille très pauvre. Adolescent, il tombe par hasard sur une retransmission de La Flûte enchantée de Mozart, mise en scène par Ingmar Bergman et se prend de passion pour le théâtre, notamment grâce aux représentations du Citizens’ Theatre de Glasgow. Après ses études secondaires, il envisage un temps de devenir acteur, étudiant l’art dramatique à l’Académie Royale Écossaise de Musique et d’Art Dramatique, mais se sent vite attiré par la mise en scène. Quoiqu’il réalise quelques mises en scène de théâtre, c’est à l’opéra qu’il réalise la majeure partie de son travail. Il fait ses débuts à l’Opéra d’Ecosse en 1992 dans Le Roi Pasteur de Mozart puis en 1996 dans Idoménée, et propose une mise en scène remarquée de Don Giovanni pour Opera North (Leeds) en 1999. En 2000, c'est La Monnaie qui l'accueille, pour Agrippine de Haendel.
Il débute à Covent Garden en 2001, d’abord dans une production de Macbeth de Verdi par l’Opéra de Kirov, puis dans Rigoletto de Verdi. Peu après, Anne-Sofie von Otter, désireuse de chanter Carmen (Bizet), le choisit pour la production de Glyndebourne en 2002. S’ensuit l’un de ses premiers grands travaux en dehors du Royaume-Uni : ses Contes d’Hoffmann d’Offenbach pour le Festival de Salzbourg en 2003. Il devient rapidement un habitué de Covent Garden, réalisant un Faust (Gounod) un an après avec le duo Alagna/Gheorghiu. La Monnaie le rappelle en 2004 pour Le Songe d'une nuit d'été de Britten. Sa production de Jules César de Haendel à Glyndebourne en 2005 achève d’en faire l’une des personnalités les plus en vue. En effet, sa mise en scène, qui transpose l’œuvre à l’époque coloniale anglaise, se fait l’écho des débats de l’époque entourant l’intervention militaire occidentale en Irak. En 2006, il monte Le Tour d'écrou au Mariinsky de Saint-Pétersbourg.
Les mises en scène de McVicar sont connues pour leur approche sulfureuse et sombre, notamment sa Salomé sanguinolente (Richard Strauss) à Covent Garden en 2008, année où il présente La Traviata à l'Opéra d'Ecosse. Contrairement à d’autres metteurs en scène, McVicar est toutefois soucieux de rester fidèle à l’œuvre, cherchant plus à en donner une illustration viscérale qu’un commentaire critique. Après avoir refusé plusieurs invitations du Met, il y réalise enfin ses débuts en 2009 dans Le Trouvère de Verdi. En France, il est présent en 2010 au Théâtre des Champs-Elysées dans Semele de Haendel. La même année, il met en scène Adriana Lecouvreur (Cilea) à Covent Garden. En 2011, c'est le Festival d’Aix-en-Provence qui fait appel à lui pour la Clémence de Titus (Mozart). Son Ring pour l’Opéra du Rhin, qui se clôture en 2011, rencontre un grand succès. En 2015, il fait ses débuts à l’Opéra de Paris, dans une reprise de son Adriana Lecouvreur (Cilea). L'année suivante, il met en scène pour la première fois Manon de Massenet à Dallas et Cosi fan tutte de Mozart à Sydney, puis complète avec Roberto Devereux sa Trilogie Donizetti au Met (après Anna Bolena en 2011 et Maria Stuarda en 2012). Une nouvelle production de Falstaff de Verdi s'ajoute par la suite à son répertoire à Vienne. Il se rend à Glasgow avec Pelléas et Mélisande de Debussy. Une mise en scène de Wozzeck de Berg lui est aussi commandée par Genève. De retour à Vienne, il donne Tristan et Isolde de Wagner. En 2017, il monte deux nouvelles productions au Met : Norma de Bellini et Tosca de Puccini. L’année suivante, Vienne le reçoit en lui confiant la mise en scène d'Ariodante de Haendel avant qu’il ne travaille sur une nouvelle production de Gloriana de Britten à Madrid. En 2019, il livre des nouvelles productions de Médée de Charpentier à Genève, de Rusalka (Dvořák) à San Francisco, des Brigands (Verdi) à La Scala ou encore de Mort à Venise dans son jardin, Covent Garden.
En 2020/2021, David McVicar remontera ses productions passées des Etats-Unis (Roberto Devereux, Jules César et Le Trouvère au Met) à la Russie (Le Tour d'écrou et Macbeth au Mariinsky), en passant par l'Asie (Le Songe d'une nuit d'été à Tokyo) et bien sûr l'Europe (La Traviata au Liceu, Ideoménée à l'Opéra d'Etat de Berlin et Mort à Venise au Volksoper de Vienne).