Etat civil
- Chef d'orchestre
Biographie
La chef d’orchestre Emmanuelle Haïm naît en 1962 à Paris. Ses deux parents étant mélomanes, elle commence très tôt l’apprentissage de la musique et apprend le piano, son premier instrument. Elle apprend ensuite l’orgue et le clavecin. Elle entre au CNSMDP en 1979. Elle y fait des études de solfège approfondies, se familiarisant avec les règles et les ornements du répertoire baroque. Elle suit aussi des cours avec William Christie des Arts Florissants. Elle sort du conservatoire avec cinq premiers prix. Son amour pour l’art lyrique la conduit à devenir directrice de chant au Centre de Musique Baroque de Versailles, puis au Conservatoire de Paris de 1990 à 2002. En parallèle, elle se familiarise avec la direction, en jouant dans les ensembles dirigés par les plus grandes personnalités du baroque, tels que Simon Rattle et William Christie, dont elle devient l’assistante.
En 2000, elle passe à la direction d’orchestre et crée son propre ensemble de musique baroque, le Concert d’Astrée. En 2001, le Festival de Glyndebourne lui propose de diriger l’orchestre de la compagnie dans Rodelinda de Haendel dans son édition en tournée. Elle y remporte un grand succès, et devient une habituée du Festival, y revenant pour la première fois deux ans plus tard dans un autre opéra de Haendel, Theodora. En 2004, le Concert d’Astrée s’installe en résidence à Lille avec Tamerlano de Haendel. L’année suivante, le Concert d’Astrée se dote d’un chœur. Emmanuelle Haïm retourne à Glyndebourne en 2006 dans Jules César de Haendel. En 2007, Emmanuelle Haïm devient la première femme invitée à diriger l’Orchestre du Lyric Opera de Chicago dans Jules César. En 2008, elle est invitée à la tête du Philharmonique de Berlin. Elle retourne à Glyndebourne en 2008, cette fois-ci dans le Couronnement de Poppée de Monteverdi. Elle y retourne pour Orlando de Haendel en 2010.
Elle fait ses débuts à l’Opéra de Paris en 2011, à la tête de son propre orchestre dans Jules César, avec Natalie Dessay dans le rôle de Cléopâtre et une mise en scène de Laurent Pelly. Le Concert d’Astrée étend son répertoire à Mozart, en jouant Idoménée à Lille en 2015. En 2016, elle dirige Mithridate de Mozart au TCE et Le Triomphe du Temps et de la Désillusion de Haendel au Festival d'Aix-en-Provence. Elle dirige Le Retour d'Ulysse dans sa patrie de Monteverdi en 2017, d'abord au TCE puis à Dijon. La même année, Lille lui confie la direction de Cosi fan Tutte de Mozart. Elle est ensuite à Dijon pour Pygmalion de Rameau et L'Amour et Psyché de Mondoville. En 2019, elle dirige un diptyque Pygmalion et L'Amour et Psyché à Lille, Luxembourg et Caen, Les Boréades à Dijon, mais aussi Hippolyte et Aricie à Zurich puis au TCE.
En 2020/2021, Emmanuelle Haïm dirigera Le Retour d’Idoménée d'après André Campra à l’Opéra de Lille en octobre. Au TCE, elle prendra la direction de l’oratario Les Saisons de Haydn en décembre, puis du Stabat Mater de Poulenc en mars. Au mois de mai, elle sera au Grand Théâtre de Genève pour Didon et Enée.