Etat civil
- Chef d'orchestre
- Directeur de Chœur
Biographie
Le chef d’orchestre argentin Leonardo García Alarcon, spécialisé dans la musique baroque, naît le 5 août 1976 à La Plata dans une famille d’artistes (sa mère est peintre). Dès sa jeunesse, Leonardo est passionné de musique. Il étudie le piano et se passionne pour le son du clavecin. Or, à cette époque, l’Argentine ne dispose pas de bon exemplaire de cette instrument : il rejoint alors l’Europe et, sans un sou, intègre au Conservatoire de Genève la classe de la claveciniste Christiane Jaccott qui lui impose d’apprendre en deux semaines le français dont il ne parle pas un mot. Sa professeure lui obtient le prêt d’un instrument et des revenus d’accompagnateur. Elle le forme à la direction depuis le clavecin (maestro al cembalo). L'Argentin rejoint ensuite l’Ensemble Elyma fondé à Genève en 1981 par Gabriel Garrido, dont il devient l’assistant.
En 2005, il fonde l’ensemble Cappella Mediterranea, consacré à la musique baroque méditerranéenne et latine. En 2010, il prend en parallèle la direction artistique du Chœur de chambre de Namur. Son travail est remarqué par le Festival d’Ambronay qui l’invite pour trois années de résidence, jusqu’à 2013. Dès la première année, Alarcon dirige la recréation d’Il Diluvio universale de Falvetti, donné pour la première fois depuis 350 ans. L’oratorio est repris d’année en année, enregistré au disque et lui ouvre les portes des scènes internationales les plus en vue. En 2011, il entame une collaboration musicale avec la mezzo-soprano Anne Sofie von Otter, autour de Monteverdi, Francesco Provenzale, Luigi Rossi et Cavalli, donnant lieu à une tournée européenne et au disque Sogno Barocco. Sa direction d’Elena de Cavalli au Festival d’Aix-en-Provence en 2013 est un nouveau succès marquant. Il mène aussi des projets originaux, comme La Dernière Nuit, donné dans la Basilique Saint-Denis en 2015, et qui ré-imagine quatre siècles plus tard les cérémonies funéraires à l'occasion de la mort de Louis XIV.
Eliogabalo de Cavalli en 2016 marque les débuts d'Alarcon, du contre-ténor Franco Fagioli ainsi que du metteur en scène Thomas Jolly à l'Opéra de Paris. La même année, il dirige Alcina à Genève. Il se consacre l'année suivante à deux autres opéras de Cavalli : Il Giasone à Genève et Erismena au Festival d'Aix-en-Provence. Parallèlement, Amsterdam et Dijon le reçoivent pour une version concert de Nabucco de Falvetti. Toujours en 2017, il se rend au Festival d’Ambronay pour l'Orphée de Monteverdi. En 2018, il dirige King Arthur de Purcell à Genève, puis mène El Prometeo de Draghi à Dijon, où il retourne en 2019 pour La Finta pazza de Sacrati. Il retourne également à Genève, pour y donner la Médée de Charpentier. Il dirige peu après l'entrée au répertoire de Bastille des Indes galantes de Rameau.
En 2020/2021, Leonardo Garcia Alarcon débutera à Nancy avec le Magnificat de Bach en octobre, Le Palais enchanté de Rossi en décembre, La Passion selon Saint-Matthieu en mars et un concert "Amore Siciliano" en juin, juste avant de reprendre sa Finta Pazza à Versailles.