La Clémence de Titus de Mozart s'offre à l'Opéra Royal de Wallonie, radicale et saugrenue sous la direction musicale de Thomas Rösner dans la nouvelle mise en scène du duo Cécile Roussat et Julien Lubek.

Pièce emblématique de Prokofiev et de l’opéra russe contemporain, Le Joueur reprend l’argument de Dostoïevski avec une modernité qui sonne toujours actuelle. Créée à Bruxelles en 1929, l'oeuvre trouve à Gand un souffle fidèle, partagée entre un univers cinématographique et un jeu moderne et chorégraphique : une appropriation résolument juste et innovante.

Dans une belle et ductile mise en scène néo-classique avec un remarquable investissement de la fosse et du plateau, La Clémence de Titus (ultime opéra de Mozart, créé durant le même mois de septembre 1791 que son ultime Singspiel, La Flûte enchantée) impressionne l'Opéra de Gand (une des deux salles de l'Opéra flamand avec Anvers où se rendra cette production).

Verdi (par trois fois), Cimarosa, Puccini, Rossini, Donizetti, Bellini, tout sera italien à l'Opéra de Liège, même l'opéra de Mozart... Tout ? Enfin presque, le compositeur gaulois Gounod fera figure d'exception, mais pour un Faust mis en scène par un italien et coproduit par Turin :