Etat civil
- Artiste lyrique
Biographie
Le baryton Ludovic Tézier est né le 10 septembre 1968 à Marseille dans une famille mélomane. Il se prend très tôt d'une passion pour l'opéra et pour Wagner en particulier. Souhaitant devenir ténor, il prend des cours avec Claudine Duprat, qui le replace sur une tessiture de baryton. Il intègre ensuite le Centre national des Artistes Lyriques puis l'École d'Art lyrique de l'Opéra de Paris. Il débute sa carrière en 1992 sur la scène du Grand Théâtre de Genève où il interprète Pompeo dans Benvenuto Cellini de Berlioz.
Au début de sa carrière, Ludovic Tézier intègre la troupe de l'Opéra de Lucerne en Suisse pour deux saisons, notamment aux côtés de Ramon Vargas. Seul baryton de la troupe, il enchaîne des rôles aussi exigeants que le rôle-titre de Don Giovanni de Mozart en 1992. Fatigué par le rythme qui lui est imposé (il chante alors 80 représentations par saison), il quitte la troupe de Lucerne pour celle de l'Opéra de Lyon où il débute en 1994 avec le rôle du Comte Almaviva dans Les Noces de Figaro de Mozart : il y reste trois ans. Là-bas, il aborde également en 1995, le rôle de Demetrius dans Le Songe d’une nuit d’été de Britten, Pantalon dans L’amour des trois oranges de Prokofiev et Belcore dans L’Elixir d’amour de Donizetti face à Roberto Alagna. L’année suivante, il y explore une nouvelle œuvre de Mozart, Cosi fan tutte, dans laquelle il est Guglielmo avant de prendre le rôle d’Escamillo dans Carmen de Bizet. En 1997, sa prise du rôle de Raimbaud dans Le Comte Ory de Rossini lui permet de débuter à l’Opéra Comique de Paris et à Glyndebourne. Le baryton aborde ensuite une œuvre de Puccini, La Bohème, dans laquelle il est Marcello à Lyon. En 1998, il continue dans le répertoire italien en endossant le rôle de Malatesta dans Don Pasquale de Donizetti à Bordeaux avant de revenir à sa langue maternelle pour le rôle de Zurga dans Les pêcheurs de perles de Bizet au Théâtre du Capitole de Toulouse. En 1999, La Bohème lui ouvre les portes de l’Opéra de Paris.
Ludovic Tézier est de retour au Capitole en 2000 pour s’illustrer dans le rôle-titre d’Hamlet de Thomas ainsi que dans le rôle de Wolfram dans Tannhäuser de Wagner. Il revient ensuite au répertoire italien en interprétant Germont dans La Traviata et Alphonse XI dans La Favorite de Donizetti à Bordeaux , ainsi que celui d’Ashton dans Lucia di Lammermoor de Donizetti à Lyon en 2002. L'année suivante, il fait une incartade dans le répertoire russe en interprétant le rôle-titre d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski à Toulouse et Grigory Griaznoï dans La Fiancée du tsar de Rimski-Korsakov à Bordeaux et au Châtelet, où il prend aussi le rôle de Chorebe dans Les Troyens de Berlioz. Il se consacre en 2004 à l’œuvre de Massenet et incarne Lescaut dans Manon à Genève avant de faire ses grands débuts à Covent Garden dans le rôle-titre de Werther en version baryton. Il est alors acclamé par le public et reçoit l’éloge de la critique.
De retour en France en 2005, il chante le rôle du Prince Yeletsky dans La Dame de pique de Tchaïkovski à Bastille et celui de Rodrigue dans Don Carlos de Verdi à Toulouse. Fort de son succès, il débute ensuite sur plusieurs autres grandes scènes internationales. Ainsi, Eugène Oneguine lui ouvre les portes de La Scala en 2006, il est Lescaut dans Manon Lescaut de Puccini au Liceu en 2007, chante Lelio de Berlioz à Salzbourg aux côtés du récitant Gérard Depardieu. Il approfondit ensuite l’œuvre verdienne en prenant les rôles de Renato dans Un Bal masqué à l’Opéra de Paris et de Ford dans Falstaff au Théâtre des Champs-Elysées en 2008. Ludovic Tézier chante son premier Rigoletto aux 2 scènes de Besançon en 2011. Cette année-là est également très importante pour le baryton puisqu’il est invité pour la première fois sur la scène du Met où il reprend son rôle d’Ashton dans Lucia di Lammermoor. Passionné par Verdi, il prend ensuite le rôle du Comte de Luna dans Le Trouvère à Bordeaux et celui de Don Carlos di Vargas dans La Force du destin au Liceu en 2012, qu'il reprend l'année suivante à Munich. Toujours en 2013, il chante Scarpia dans Tosca de Puccini à l’Opéra de Paris l'année suivante.
Dès lors, reconnu comme l’un des plus grands barytons verdiens des scènes internationales, il enchaîne les nouvelles prises de rôles sur ce répertoire. Ainsi, il est Don Carlo dans Ernani à Monte-Carlo ainsi qu’Amonasro dans Aida à l’Académie Sainte-Cécile de Rome et Macbeth à l’Opéra d’État de Vienne en 2015. Cette année-là, il incarne Mephisto dans La Damnation de Faust de Berlioz à Baden-Baden. À Salzbourg, il est Don Fernando dans Fidelio de Beethoven. Il voyage en Espagne pour interpréter en 2016 Riccardo dans Les Puritains de Bellini au Teatro Real. Le TCE le reçoit l'année suivante pour sa prise du rôle-titre de Simon Boccanegra de Verdi en version concert. Toujours en 2017, il est Rodrigue dans Don Carlos à l'Opéra de Paris aux côtés de Kaufmann, Yoncheva, Garanca et Abdrazakov. En 2018, il crée le rôle de Fernando dans L'Ange de Nisida de Donizetti au ROH. En 2019, il s'empare du rôle de Carlo Gerard dans Andrea Chenier à Sydney et de celui de Jago dans Otello à Munich. Son rôle dans Tosca l'emmène à l'Opéra allemand de Berlin et au concert de déconfinement à Naples où il débute en 2020. L'année suivante, il prend le rôle d'Athanaël dans Thaïs à Monte-Carlo et celui d'Amfortas dans Parsifal à l'Opéra de Vienne, tandis que Simon Boccanegra lui ouvre les portes de Zurich.
En 2023/2024, Ludovic Tézier sera Scarpia à l'Opéra allemand de Berlin en septembre et en octobre à Vienne, où il sera également Jago dans Otello. Il se rendra à Madrid en décembre en Rigoletto puis il sera Germont dans Traviata à Bastille en janvier. Ce moi-là, il chantera Carmina Burana au TCE. Il reviendra à Bastille en mars en Simon Boccanegra, avant de prendre le rôle de Barnaba dans La Joconde au Liceu en avril. Il retrouvera Scarpia en mai à Munich puis en juillet au ROH. En octobre 2024, il retrouvera une fois encore Simon Boccanegra à Naples.
Quelques chiffres
- Giuseppe Verdi 41.46%
- Giacomo Puccini 10.98%
- Gaetano Donizetti 10.98%
- Autres 36.6%