Laissez-moi pleurer
Vous connaissez forcément cet air associé à la voix angélique de contre-ténor :
Un air qui fut à l'origine écrit pour voix de femme (soprano) mais d'autres tessitures s'en sont emparé :
L'œuvre sert même de karaoké à la fin de récitals (comme nous vous en rendions compte), et comme toujours, il est employé dans des publicités :
Il a rendu célèbre un film inspiré de la vie du castrat Farinelli :
Il s'agit de "Lascia ch'io pianga" (Laissez-moi pleurer) interprété par Almirena, à l'acte II de Rinaldo (1711). Mais quatre années avant cela, cette aria de Haendel chantait "Lascia la spina, cogli la rosa" (Laisse l'épine, cueille la rose), dans la bouche de Piacere (personnage-incarnation du Plaisir) pour l'oratorio Il trionfo del Tempo e del Disinganno (Le Triomphe du Temps et de la Désillusion). Mais les origines de cette mélodie datent d'encore plus loin : une sarabande au troisième acte d'Almira (1705).