L'Hymne à Vénus
Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg est le cinquième opéra de Richard Wagner. Il est créé en 1845 à Dresde alors que Wagner est âgé de 32 ans. Cet opéra subit de nombreuses révisions, le compositeur n'étant jamais entièrement satisfait de son travail. Une version remaniée dite « de Paris » (la plus jouée aujourd'hui) est montée à l’Opéra Le Peletier en 1861. Wagner supprime la fin de l'ouverture et ajoute le ballet du début de l'opéra pour s'adapter aux goûts des Parisiens. Malgré ces changements, Wagner est contraint d'arrêter les représentations après la troisième, faisant un fiasco à dans la capitale française.
Cet « opéra romantique » s'inspire de deux légendes germaniques : celle basée sur le Busslied de Tannhäuser dans lequel le chevalier et poète raconte comment il a découvert le Vénusberg, la demeure souterraine de Vénus, et celle d'un concours appelé « Sängerkrieg » (littéralement « guerre de chanteurs ») qui aurait eu lieu au début du XIIIe siècle dans la résidence d'Eisenach.
Tannhäuser est captif consentant de Vénus, dans la grotte de la déesse située au cœur d'une montagne. Il ne l'aime plus et aspire de nouveau à la liberté. Cet Hymne à Vénus se situe dans la deuxième scène du premier acte. Tannhäuser exprime à Vénus sa gratitude pour ses bienfaits mais aussi son désir de liberté. Vénus lui annonce qu'il ne trouvera plus jamais de salut, ce à quoi Tannhäuser répond que son salut viendra de Marie. A l'évocation de la vierge, Vénus et sa grotte, Venusberg, disparaissent.
Au Festival de Bayreuth en 1978, interprété par Spas Wenkoff et Gwyneth Jones.
Retrouvez nos précédents épisodes sur le thème de la liberté :
01 - Verdi - Sempre libera
02 - Puccini - E lucevan le stelle
03 - Verdi - Va pensiero
04 - Poulenc - Liberté