Miserere est le Psaume 50 de la Bible. Le roi David y demande pardon pour avoir séduit la femme d'autrui : Miserere mei, Deus: secundum magnam misericordiam tuam ("Ô Dieu ! aie pitié de moi dans ta grande bonté").

En musique, le plus célèbre Miserere est celui de Gregorio Allegri, composé vers 1630. Cette pièce légendaire était chantée dans le plus saint des endroits pour la plus sainte des occasions : avec pape et cardinaux dans la Chapelle Sixtine, les mercredi et vendredi de la Semaine sainte, à mesure que les cierges s'éteignaient (d'où le nom d'Office des Ténèbres). L'œuvre était protégée comme un trésor sacré, il était strictement interdit d'en diffuser des partitions, mais c'était sans compter sur le génie de Mozart qui parvint à retranscrire la pièce de mémoire, après l'avoir entendue une seule fois (à l'âge de 14 ans). Mozart compose son propre Miserere cette même année 1770.

Un siècle avant cet épisode mythique, Marc-Antoine Charpentier compose son Miserere (1673). La douleur y est présente, mais elle s'anime de mouvements allants (dont Charpentier est un maître, comme notre série est là pour en attester).

Agnès Mellon, soprano
Isabelle Poulenard, soprano
Henri Ledroit, haute contre
William Kendall, ténor
Peter Kooy, basse

La Chapelle Royale
Philippe Herreweghe

Médée de Charpentier fera l'événement à l'Opéra Royal de Versailles les 19, 20 et 21 mai (vos places vous attendent sur notre espace billetterie, à ce lien).

Retrouvez nos précédents épisodes dédiés à Marc-Antoine Charpentier :
01 - Magnificat à trois voix
02 - Les Plaisirs de Versailles
03 - Airs sur des stances du Cid