Le Capitaine de Wozzeck, un bon gars
Wozzeck d'Alban Berg est souvent considéré comme le premier opéra moderne, en tant que première œuvre maîtresse de la Seconde École de Vienne (comprenant Schœnberg, Berg et Webern qui révolutionnent l'art musical au début du XXe siècle ; la Première École de Vienne ou classicisme viennois regroupait Haydn, Mozart et le jeune Beethoven, autour de Gluck durant la seconde moitié du XVIIIe siècle).
Cet opéra en trois actes de 5 scènes chacun est composé entre 1912 et 1922. L'histoire s'inspire de la pièce de théâtre Woyzeck de Georg Büchner retraçant le drame domestique d'un soldat assassinant sa maîtresse. L’opéra prend ainsi la dimension d’une tragédie humaine, ne dépeignant plus la vie d’un héros mais celle d’un homme commun poussé au meurtre par la violence sociétale.
Le capitaine (Ténor)
Ouvre l’opéra, présent avec le médecin dans les scènes 7 et 14.
Il maltraite Wozzeck et se moque de son couple.
Alors qu’il entend Wozzeck se noyer, il s’éloigne avec le médecin.
Son chant se targue d'incarner la rigueur militaire et morale (son leitmotiv est “ein guter Mensch” : un homme de bien / un bon gars). D'une voix de commandement il impose ses ordres à Wozzeck sur un rythme martial, le menace, le sermonne ou se moque de lui.
Le Capitaine ouvre l'opéra par ses moqueries et brimades contre Wozzeck, nous vous proposons le début de l'œuvre en Air du Jour interprété par Franz Grundheber (Wozzeck) et Graham Clark (le Capitaine) à la Berlin Staatskapelle sous la direction de Daniel Barenboim en 1994. L'extrait enchaîne avec la deuxième scène, mais celle-ci sera pour une autre fois (d'ici quelques Airs du Jour sur Ôlyrix) :
Plongez dans l'univers de Wozzeck et profitez notamment ici de notre compte-rendu récent dédié à sa production Genevoise.