Après la première semaine de cette série consacrée à 5 opéras du grand représentant néo-classique (Igor Stravinsky), nous présentons cette semaine 5 autres compositeurs désignés comme néo-classiques.

Paul Hindemith (1895-1963) s'est fortement inspiré de l'expressionnisme contre lequel le courant néo-classique s'impose toutefois. L'évolution du compositeur également interprète s'explique notamment par sa fibre pédagogique, l'envie de transmettre, d'être entendu et apprécié par ses contemporains (avec un lyrisme dans la grande veine de Wagner ou Strauss), qui le rend de fait allergique à l'avant-gardisme et le ramène donc dans le giron plus classique et même néo-classique d'une écriture en contrepoint (lignes musicales mélodieusement entremêlées).

Son opéra le plus célèbre est Mathis der Maler (Mathis le peintre) dont il a également écrit le livret. L'opus est composé juste après l'accession des nazis au pouvoir en Allemagne, et il doit donc aller en Suisse (à Zurich) pour voir le jour.

Mathis der Maler est notamment représenté à l'Opéra de Paris en 2010 dans une mise en scène d'Olivier Py avec la prise de rôle par Matthias Goerne et nous vous proposons une version intégrale au Liceu de Barcelone :

Paul Hindemith a également composé d'autres opéras, très rarement donnés sur les scènes, comme Cardillac dont nous avons rendu compte à l’Opéra de Flandre