L’Opéra au temps de Napoléon : 5 airs pour le bicentenaire
À l'occasion du Bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte (le 5 mai 1821), Ôlyrix dresse le portrait musical de son temps avec 5 airs d'opéras appréciés durant son époque :
1. Don Juan à Paris
L’année du sacre de Napoléon en 1805 coïncide avec celle de la création française du Don Giovanni (Don Juan) de Mozart à l’Opéra de Paris (renommé « Académie Impériale de Musique » depuis le 9 juin 1804), sur un arrangement du compositeur allemand naturalisé français en 1826, Friedrich Kalkbrenner.
Stefan Kocan incarne ici le Commandeur dans une version de 2011 par Michael Grandage au Met :
2. L’inspiration mythologique
Avant les années 1810, des compositeurs comme Spontini, Le Sueur ou Catel dominent le monde musical et lyrique. En parallèle, des librettistes sont également renommés, parmi eux, Etienne de Jouy.
C’est ce dernier qui signe le texte d’un grand succès de 1807, La Vestale (un des nombreux opéras sur un sujet antique de cette période) du compositeur italien Gaspare Spontini.
La grande Maria Callas chante ici l’air « O Nume Tutelar » à La Scala dirigée par Tullio Serafin en 1958.
3. Les Abencérages de Cherubini
Un autre compositeur à grand succès durant cette période est Luigi Cherubini. Le compositeur italien, dont une grande partie de la carrière s'est déroulée en France à partir de 1787, est aujourd’hui surtout connu pour sa Médée, opéra créée à Paris le 13 mars 1797. Un autre de ses opéras, caractéristique de l’époque de Napoléon, Les Abencérages sur un livret de Jouy fut créé le 6 avril 1813 : l'occasion de passer de la mythologie antique vers une Espagne mauresque mythifiée.
"Suspendez à ces murs… J’ai vu disparaître" est ici interprété par Roberto Alagna avec l’Orchestre du Royal Opera House de Londres dirigé par Bertrand de Billy en 2001.
4. Rodolphe Kreutzer
Les années 1810-1815 sont notamment marquées par quatre compositeurs qui se partagent à leurs tours honneurs et faveurs : Persuis, Méhul, Berton et Rodolphe Kreutzer. Ce dernier, connu grâce à la sonate pour violon et piano que lui dédie Beethoven en 1803 (la sonate à Kreutzer), a composé pas moins d'une quarantaine d'opéras dans sa vie, dont La mort d’Abel en 1810, révisé en 1825.
Le baryton Pierre-Yves Pruvot interprète ici avec l’orchestre Les Agrémens dirigé par Guy van Waas « L'aurore a dissipé les ombres ».
5. La Cantate du 5 mai
Pour refermer cette petite exploration de l’art lyrique à l'époque de l’empereur Napoléon, terminons par une œuvre à propos, La Cantate du 5 mai d’Hector Berlioz.
Laudateur de l’empereur disparu au temps de son successeur Napoléon III, Berlioz compose cette pièce en 1861 sur un poème de Pierre-Jean de Béranger.
Laurent Naouri et l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Michel Plasson l'enregistrent en 2003 :
- Wolfgang Amadeus Mozart
- Stefan Kocan
- Michael Grandage
- Gaspare Spontini
- Jean-François Le Sueur
- Étienne de Jouy
- Maria Callas
- Laurent Naouri
- Roberto Alagna
- Étienne Nicolas Méhul
- Ludwig van Beethoven
- Bertrand de Billy
- Pierre-Yves Pruvot
- Nicole Car
- Orchestre national du Capitole
- Emmanuel Plasson
- Les Agrémens
- Don Giovanni
- La Vestale
- Médée