Florence Foster Jenkins La vraie histoire de la soprano qui chantait faux
La vie de Florence Foster Jenkins a marqué un siècle d'art lyrique, inspirant d'ailleurs deux films, de part et d'autre de l'Atlantique à quelques mois d'écart.
Née à la fin du XIXe siècle, Narcissa Florence Foster hérite à la mort de son père d'une immense fortune qui lui permet de lancer sa carrière de cantatrice, au grand dam de son mari. La soprano n'hésite pas à se comparer aux plus grandes chanteuses de son époque. Ses interprétations créent l'engouement auprès d'un public médusé. En 1976, à l'âge de 76 ans, elle se produit au Carnegie Hall. La presse s'y rend volontiers et les échos du lendemain sont tonitruants. Sous le choc de cet accueil, Florence Foster Jenkins succombe d'une crise cardiaque deux jours plus tard.
Sa vie et son œuvre, complètement atypiques, ont intéressé deux réalisateurs et convoqué le talent des actrices les plus convaincantes. Xavier Giannoli confie à Catherine Frot le soin du rôle, tandis que Stephen Frears fait appel à la grande Meryl Streep.
Intitulé « Marguerite », le long-métrage de Giannoli s'inspire librement de la vie de Jenkins. Le réalisateur plante le décor du film dans le Paris des années 1920 et s'attache à montrer comment, grâce à sa fortune, cette femme parvient à s'imposer sur les scènes, sans que personne n'ose jamais l'en dissuader.
Le réalisateur britannique Stephen Frears livre quant à lui un biopic éponyme de la chanteuse et comme à son habitude, fait appel aux plus grandes stars. L'actrice multi-oscarisée Meryl Streep campe donc la cantatrice et donne pour la première fois la réplique à Hugh Grant, son manager.
Et puisque la copie ne sera jamais à la hauteur du modèle, voici un enregistrement originel et original de La Florence Foster Jenkins, avec L'air de la Reine de la Nuit de Mozart, extrait de son album "The Glory of Human Voice" :