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Après le Lohengrin bleuâtre signé Yuval Sharon, le festival de Bayreuth a encore une fois engagé un metteur en scène lié au « Ring der Vielfalt » (l’Anneau de la diversité) qui a été donné en cycle complet à Karlsruhe l’année dernière. Au nom de la diversité, les opéras étaient confiés à quatre metteurs en scène différents, pour être précis quatre hommes d’origine occidentale nés en 1977, 1978, 1979 et 1980 : deux Allemands, un Islandais et un Américain.
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Le luxe de profiter d’une « chambre à soi », pour reprendre la formule célèbre de Virginia Woolf, est la condition heureuse qui nous apporte la joie de redécouvrir des ouvrages méconnus, oubliés ou négligés, signés par des femmes compositrices. L’occasion de se dédier à la création artistique se constitue souvent par une relation familiale, comme c’était le cas pour Clara Schumann (épouse de Robert) et Fanny Mendelssohn (sœur de Felix), ou par l’existence privilégiée à la cour. Marie-Antoinette de Bavière (1724-1780), fille de Charles VII (empereur du Saint-Empire) et régente de la Saxe entre 1763 et 1768, en est une preuve parfaite. Grande mécène des arts et élève des compositeurs Hasse et Porpora, Maria Antonia Walpurgis Symphorosa ou Ermelinda Talea Pastorella Arcadia (ETPA) – on peut la nommer par plusieurs noms et pseudonymes – fut aussi chanteuse, musicienne, librettiste et compositrice dans le style de l’opera seria. On connaît deux opus de sa main : Il trionfo della fedeltà (1754) et Talestri, regina delle Amazzoni (1760 ou 1763). C’est ce dernier qui connaît alors sa création suédoise au Årsta Teater à Stockholm sous le titre La Reine des Amazones dans une coproduction conçue par deux compagnies indépendantes, « Den andra operan » (Le Deuxième Opéra, une allusion à l’essai bien connu de Simone de Beauvoir) et « Kamraterna » (Les Camarades), qui ont depuis quelques années, chacune de son côté, offert aux spectateurs suédois des mises en scène novatrices d’œuvres peu connues.
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Presque six décennies après sa disparition, le ténor argenté de Jussi Björling reste fermement gravé dans la mémoire des mélomanes suédois aut