Argument
Acte I
Sur une place de Lima, des villageois payés pour cela célèbrent le Vice-roi du Pérou Don Andrès de Ribeira (« Du vice-roi c'est aujourd'hui la fête »). Trois cousines, Guadalena, Berginella et Mastrilla, remplissent les verres (« Promptes à servir la pratique »). Cherchant à passer incognito, Don Pedro de Hinoyosa, le Gouverneur de Lima, et le Comte de Panatellas, premier gentilhomme de la chambre, se fondent à la foule, pour s’assurer de la réaction du peuple lorsque le Vice-roi lui-même s’y mêlera. Justement, ce dernier paraît, déguisé en docteur : la foule le reconnaît aussitôt sans le lui faire savoir (« C'est lui, c'est notre Vice-roi ! »). Alors qu’il cherche à se distraire, il est ravi que le peuple chante ses louanges de manières spontanée (« Sans en souffler mot à personne »).
Un peu plus loin, la Périchole et Piquillo chantent un air espérant recevoir un peu d’argent des badauds (« Le conquérant dit à la jeune Indienne »), mais le succès n’est pas au rendez-vous.
Pendant ce temps, le Vice-roi a reconnu Hinoyosa et Panatellas. C’est alors qu’il rencontre la Périchole, et s’en entiche. Il veut la ramener avec lui au palais, mais Hinoyosa et Panatellas lui rappellent qu’étant veuf, il ne peut y accueillir que des femmes mariées. Qu’à cela ne tienne, le Vice-roi les charge de la marier dans l’heure. Mourant de faim, la Périchole accepte de se rendre au palais, non sans avoir écrit une lettre de rupture à Piquillo, malgré l’amour qu’elle lui porte (« O mon cher amant, je te jure »). Elle charge les trois cousines de donner à Piquillo la lettre et quelques billets soutirés au Vice-roi.
Finalement, Panatellas tombe sur Piquillo et résout de lui faire épouser la Périchole afin qu’elle puisse rejoindre le Vice-roi au palais. Rapidement, la Périchole, Piquillo et deux notaires sont abreuvés d’alcool, jusqu’à ce qu’ils acceptent tous ce mariage (« Holà! he!... holà! de là-bas »). La Périchole paraît, totalement ivre (« Ah! quel diner je viens de faire »). Piquillo, saoul également, ne la reconnait pas sous son voile et lui promet de lui être infidèle, puisqu’il en aime une autre. Qu’importe, l’union est scellée (« Je dois vous prévenir, madame »).
Acte II
Au palais, le Marquis de Tarapote est furieux que le Vice-roi se soit trouvé une nouvelle favorite (« Cher seigneur, revenez à vous »). Piquillo se réveille désaoulé, richement habillé et marié. Sans bien comprendre pourquoi, il est l’objet des cancans des quatre nièces de Tarapote, Brambilla, Ninetta, Manuelita et Frasquinella (« On vante partout son sourire »). Il demande à Hinoyosa et Panatellas de pouvoir quitter le palais, espérant reconquérir la femme qu’il aime (« Et là, maintenant que nous sommes seuls »). Mais lorsque cette dernière paraît pour être présentée à la cours (« Nous allons donc voir un mari ») et qu’il comprend que sa Périchole est la maîtresse du Vice-roi dont tout le monde se moque, il s’emporte. Celle-ci tente bien de le calmer (« Que veulent dire ces colères ») mais Piquillo la rejette (« Écoute, ô roi, je te présente »). Le Vice-roi ordonne de le mettre au cachot (« Sautez dessus ! Sautez dessus ! »).
Acte III
Hinoyosa et Panatellas conduisent Piquillo dans son cachot, non sans lui avoir confié l’admiration que sa réaction leur inspire (« Les maris courbaient la tête »). Resté seul, Piquillo se morfond (« On me proposait d'être infâme »). La Périchole vient alors le visiter et lui redit, à sa manière, l’amour qu’elle lui porte (« Tu n'es pas beau, tu n'es pas riche »). Elle appelle alors le geôlier, décidée à le corrompre avec des bijoux pris au Vice-roi. Mais c’est justement ce dernier, déguisé, qui paraît, et les enferme tous les deux (« Je suis le joli p'tit geôlier »). Les deux amants lui opposent leur amour (« Roi pas plus haut qu'une botte ! »). Avec l’aide d’un Vieux prisonnier cherchant à s’évader, il parviennent à piéger le Vice-roi et à s’enfuir.
Au palais, l’alerte est donnée et tout le monde recherche les fugitifs (« En avant ! en avant soldats ! »). Mais ces derniers se présentent d’eux-mêmes, implorant le pardon du Vice-roi (« Écoutez, peup' d'Amérique »), que celui-ci leur accorde.