Argument
Acte I
Au XIIIème siècle, sur une plage près de Caldora en Italie, des pêcheurs assistent au naufrage d’un navire. Poussés par un Ermite, Goffredo, ils s’élancent au secours des rescapés (« Ciel ! qual procella orribile »). Goffredo reconnait parmi les survivants son ami Gualtiero, Comte Montalto, et son compagnon Itulbo. Des années auparavant, Gualtiero avait été banni suite à la défaite de Manfred, fils de l’Empereur Frédéric II qu’il soutenait face à Charles d’Anjou, et était devenu pirate. Malgré les épreuves, son cœur est resté fidèle à Imogène, son amour d’alors (« Nel furor delle tempeste »). Les pêcheurs annoncent l’arrivée de la Dame de Caldora : Goffredo presse Gualiero de fuir (« Del disastro di questi infelici »). C’est justement Imogène qui s’avance, avec sa suivante Adele. Emue, elle s’inquiète auprès d’Itulbo du sort des pirates qui bataillaient non loin. Ce dernier affirme qu’ils ont été battus et prétend que leur chef est mort. A ces mots, Imogène manque de défaillir (« Lo sognai ferito, esangue »).
Au château de Caldora, les pirates se font discrets afin de ne pas se faire reconnaître comme tels (« Viva ! Viva !... Chi risponde ? »). Imogene et Gualtiero se reconnaissent : ce dernier apprend que son amante a dû épouser le Duc Ernesto, soutient de Charles d’Anjou et qui l’a banni jadis (« Se un giorno fia che ti tragga »). Fou de rage, Gualtiero envisage de s’en prendre au fils d’Imogene et Ernesto, mais y renonce devant les larmes maternelles (« Bagnato dalle lagrime »).
Ernesto paraît, acclamé par ses soldats (« Più temuto, più splendido nome »). Décidé à confronter les pirates, il questionne Itulbo qui se fait passer pour leur chef. Méfiant et prêt à les emprisonner, il accepte de les laisser quitter les lieux dès l’aurore. Gualtiero insiste cependant auprès d’Imgène pour la revoir avant et se montre menaçant : cette dernière s’évanouit (« Parlarti ancor per poco »).
Acte II
Adele veille sur Imogène, qui reste très faible (« Che rechi tu ? non cessa »). Ernesto paraît, ayant compris que le mal dont sa femme brûle est son amour pour Gualtiero. Apprenant que ce dernier est présent au château, il jure de le tuer (« Tu mi apristi in cor ferita »). Imogene rejoint Gualtiero pour le prévenir de la menace et l’enjoindre à fuir, mais refuse de partir avec lui (« Vieni: cerchiam pei mari »). Ils sont cependant surpris par Ernesto : le duel est inévitable, malgré les pleurs d’Imogene (« Cedo al destino orribile »).
Gualtiero a tué Ernesto (« Lasso ! perir così ») avant de se rendre aux soldats du Duc (« Tu vedrai la sventurata »). Imogene sombre dans la folie tandis que Gualtiero, condamné, monte à l’échafaud (« Col sorriso d'innocenza »).