Le baryton André Heyboer naît le 2 octobre 1971 à Brive (en France), dans une famille modeste. Il débute le chant à 11 ans dans les chœurs de Terrasson et de la Camerata Vocale de Brive. Il étudie également la guitare pendant huit ans. En 1992, il intègre le Conservatoire de Toulouse et rencontre José van Dam dont il suit les masterclass, et avec qui il se produit en récitals. Il connaît sa première expérience opératique en tant que soliste dans Louise de Charpentier au Théâtre du Capitole de Toulouse en 2000.

En 2005, André Heyboer fait ses premiers pas à l’Opéra de Marseille dans le rôle-titre de L’Arche de Noé de Britten, ainsi que le rôle de Germont dans La Traviata de Verdi. Il interprète également Melot dans Tristan et Isolde de Wagner au Corum de Montpellier. Il chante Marco dans Gianni Schicchi à Toulouse en 2006 et enchaîne des seconds rôles comme le Mandarin dans Turandot, Marullo dans Rigoletto à Marseille ou le Geôlier et le Deuxième Commissaire dans Les Dialogues des Carmélites de Poulenc. Fidèle à la scène qui l’a vu débuter, il retourne en 2007 à Toulouse en Jahel dans Le Roi d’Ys de Lalo. Le rôle secondaire de Ruggiero dans La Juive d’Halévy lui ouvre ensuite les portes de l’Opéra de Paris. La même année, il s’exerce à des rôles importants dans des salles de province. Ainsi, il interprète le rôle-titre de Rigoletto à Sédières, ainsi que Valentin dans Faust de Gounod à Dijon où il prend, l’année suivante, le rôle-titre de Macbeth de Verdi. En 2008, il interpréte Spendius dans Salammbô de Reyer à Marseille, puis, il retourne à Dijon en Enrico dans Lucia di Lammermoor. Il revient ensuite à l’Opéra de Paris où il est Roucher dans Andrea Chénier de Giordano.

En 2010, il se rend à l’Opéra de Hong Kong en Lescaut dans Manon de Massenet. S’ensuivent en 2011 plusieurs contrats avec l'Opéra de Saint-Etienne : le rôle d’Alfio dans Cavalleria Rusticana de Mascagni et celui de Garrido dans La Navarraise de Massenet. La même année, il débute également à Monte-Carlo où il incarne Silvano dans Un bal masqué de Verdi. Puis, ne négligeant pas la création contemporaine, il interprète le Père dans La Métamorphose de Levinas à Lille. Le baryton continue ensuite d'explorer le répertoire français en prenant les rôles de Brétigny dans Manon de Massenet à l’Opéra de Paris et de Zurga dans Les Pêcheurs de perles de Bizet à l’Opéra Comique en 2012 (face à Sonya Yoncheva), ainsi que de Nilakantha dans Lakmé de Léo Delibes à Saint-Étienne en 2013. Il prend en 2015 le rôle de Paolo Albiano dans Simon Boccanegra de Verdi à Toulon. Puis il débute sur plusieurs scènes internationales telles que l’Opéra d’Etat de Vienne où il est le Vicomte de Fontrailles dans Cinq-Mars de Gounod, le Théâtre de Sao Paulo où il est Athanaël dans Thais de Massenet, et le Palais des Arts de Valence où il est le Grand Prêtre dans Samson et Dalila de Saint-Saëns en 2016. Saint-Étienne le revoit la même année dans le rôle-titre de Nabucco de Verdi. En 2018, il se rend à Limoges pour y chanter Sharpless dans Madame Butterfly (Puccini) puis à l’Opéra Comique pour interpréter Luddorf dans la recréation événement de La Nonne sanglante de Gounod. Il chante Albiani dans Simon Boccanegra à Salzbourg en 2019 et prend le rôle de Tonio dans Paillasse à Saint-Etienne en 2020.

En 2020/2021, André Heyboer prendra le rôle de Golaud dans Pelléas et Mélisande à Toulouse en mars, puis incarnera Macbeth à l'Aalto Teater d'Essen en avril. Il s'attellera ensuite au rôle du terrible Iago dans Otello à Saint-Etienne en juin.