Le maquillage d'Anna Netrebko en Aida à Vérone relance des polémiques
Ce maquillage continue encore de faire couler beaucoup d'encre au fil de plusieurs épisodes d'un bien triste feuilleton encore bien loin de sa conclusion. Voyant ce maquillage sur les réseaux sociaux (alors qu'elle était à Paris) la soprano Angel Blue qui devait chanter La Traviata aux Arènes de Vérone cette année s'est retirée en dénonçant le "racisme" d'un "blackface" (grimage utilisé aux XIXe et XXe siècles aux USA par des blancs pour ridiculiser les esclaves afro-américains, et que traitait d'ailleurs récemment le rapport sur la diversité à l’Opéra de Paris co-commandé au désormais Ministre de l'Education, Pap Ndiaye).
Le Festival italien s'est défendu de ces accusations en expliquant qu'un même élément peut avoir des sens différents selon les lieux, les époques et les contextes et en rappelant que ce maquillage appartient à cette mise en scène présentée in loco depuis 20 ans, et donc qu'Angel Blue prenait une décision tardive, argument repris par Yusif Eyvazov défendant sa femme Anna Netrebko en traitant la décision d'Angel Blue de "dégoûtante", une réaction du ténor que Peter Gelb a vertement critiquée, expliquant qu'il étudiait de fait les suites à en donner (le mari pourrait donc se trouver non grata au Metropolitan Opera House de New York comme sa femme, elle pour ses proximités passées avec Vladimir Poutine et n'avoir pas dénoncé assez tôt la guerre contre l'Ukraine).
Bien loin de ces polémiques, les spectateurs des Arènes ont acclamé les artistes, comme nous vous le relatons dans notre compte-rendu.