Saison 2017-2018 à l'Opéra de Caen : des collaborations foisonnantes
La saison lyrique 2017-2018 de Caen ouvrira en grande pompe avec une Féérie : Le Ballet Royal de la Nuit, composition légendaire dans laquelle les génies créateurs de l'époque mettent tout en œuvre pour révéler et asseoir le pouvoir absolu du jeune Louis XIV, âgé de 15 ans, qui danse en Dieu Apollon. Cette production sera créée à Caen les 9 et 11 novembre, avant de prendre ses appartements à Versailles en fin de mois, puis à Dijon. La distribution est une royale procession de talents vocaux avec Violaine Le Chenadec, Caroline Weynants, Caroline Meng (récemment appréciée en soliste dans la Chapelle de Versailles ainsi qu'en Renard à l'Athénée), Caroline Dangin-Bardot, Judith Fa, Amandine Trenc, Lucile Richardot, Deborah Cachet, Stephen Collardelle, David Tricou, Davy Cornillot, Étienne Bazola, Renaud Bres et Nicolas Brooymans. Sébastien Daucé aura la noble tâche de diriger tout cet effectif ainsi que son Ensemble Correspondances, dans une mise en scène et chorégraphie de Francesca Lattuada.
Les trois co-productions suivantes ont été chroniquées sur Ôlyrix, retrouvez nos articles et imaginez leur voyage dans les murs de Caen : À l'Athénée, les Chevaliers de la Table Ronde vendaient bien leur camelote, La Flûte enchantée par les Talens lyriques et Christophe Rousset, également programmée, l'Alcione de Marin Marais donnée en ce moment même pour la réouverture de l'Opéra Comique.
La mise en scène des Dialogues des carmélites de Poulenc par Olivier Py revient au Théâtre des Champs-Élysées dans lequel elle fut créée il y a quatre ans. Elle fera escale à Caen avec son plateau vocal remarquable, déployant la fine fleur du chant français pour cette œuvre poignante : Patricia Petibon, Sophie Koch, Véronique Gens, Sabine Devieilhe, Anne Sofie von Otter, Stanislas de Barbeyrac, Nicolas Cavallier, Sarah Jouffroy, Lucie Roche, François Piolino, Enguerrand de Hys, Arnaud Richard (autant de carrières à découvrir et approfondir en cliquant sur leurs noms).
Les Dialogues des carmélites au Théâtre des Champs-Élysées en 2013 :
Caen donnera également 4 œuvres de Théâtre Musical, également dans des co-productions enthousiasmantes. Chroniqué sur Ôlyrix, Orfeo. Je suis mort en Arcadie, ou comment ressusciter un mythe. Dans l'interview accordée à Ôlyrix, Raquel Camarinha nous a parlé de La Passion selon Sade, créée à Nîmes et qui clôturera la saison dramaturgique musicale de Caen. À noter également deux projets originaux. War Sum up par Hotel Pro Forma, opéra des temps moderne, high tech et manga suivant Le Soldat, l’Espionne et le Guerrier avec scénographie jeu vidéo. Les enfants seront encore gâtés avec Le Petit Ramoneur par La Maîtrise de Caen. Destinée à être jouée par et pour des enfants, l’œuvre de Britten -créée en 1949- se veut avant tout didactique. Constituant la seconde partie de Let’s make an opera, entertainment for young people, Le Petit Ramoneur raconte la création d'un opéra par un groupe d'enfants, puis sa représentation.
Orfeo. Je suis mort en Arcadie par Samuel Achache et Jeanne Candel (© Jean Louis Fernandez)
Le programme Caennais est aussi riche en théâtre, nouveau cirque, danse, ciné-concerts, électro jazz pop et concerts classiques, notamment deux programmes de William Christie avec Les Arts Florissants, et d'autres ensembles de renom (notamment Le Banquet Céleste de Damien Guillon, Pygmalion de Raphaël Pichon pour une Passion selon saint Jean qui résonnera avec celle de Sade, Les Dissonances de David Grimal, Le Concert de la Loge de Julien Chauvin, Les Siècles de François-Xavier Roth ou encore Les Correspondances de Sébastien Daucé).