Deutsche Oper de Berlin 2017/2018 : nouveautés et tubes
La création mondiale de l'Opéra Allemand de Berlin sera L'Invisible d'Aribert Reimann (le compositeur de Lear, donné la saison dernière à Garnier), né en 1936, d'après L'Intruse, Intérieur et La Mort de Tintagiles, trois textes de l'inspirateur du Pelléas et Mélisande de Debussy : Maurice Maeterlinck. La mise en scène sera signée Vasily Barkhatov et l'orchestre placé sous la direction de Donald Runnicles.
Le metteur en scène Olivier Py y créera sa production du Prophète de Giacomo Meyerbeer (1791-1864). Le rôle de Fidès sera dévolu à Clémentine Margaine actuellement à l'affiche de la Carmen parisienne (notre compte-rendu), sous la direction d'Enrique Mazzola. Clémentine Margaine qui reviendra précisément en Carmen dans cette même maison allemande, pour la troisième production nouvelle de la saison, mise en scène par Ole Anders Tandberg et dirigée par Ivan Repusic.
Roberto Alagna et Clémentine Margaine dans Carmen par Calixto Bieito (© E. Bauer / Opéra national de Paris)
La Chauve-Souris de Johann Strauss (1825-1899) aiguisera les oreilles des mélomanes avec notamment Thomas Blondelle, Annette Dasch, Nicole Haslett, Enea Scala (à écouter dans Viva la mamma à Lyon : réservez ici !) ou encore John Chest (lire son interview à Ôlyrix), mais le regard est surtout attiré par le nom du metteur en scène : nul autre que Rolando Villazón (actuellement Ulysse de retour dans sa patrie de Dijon).
Rolando Villazon (© DR)
Les deux autres productions nouvelles seront Le Voyage à Reims de Rossini (1792-1868) par Jan Bosse (qui a travaillé à Rigoletto dans ces lieux l'année dernière), ainsi qu'une mise en scène par Christof Loy de l'opéra-mystère d'Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) intitulé Le Miracle d'Héliane.
Comme il est de coutume pour une maison de répertoire, les grands tubes seront à l'honneur avec :
4 Mozart (Cosi fan tutte, La Flûte enchantée, Les Noces de Figaro, Don Giovanni) ;
2 Donizetti (Lucia di Lammermoor et Maria Stuarda en version de concert) ;
un deuxième Rossini (Le Barbier de Séville) ;
pas moins de 7 Verdi (Aïda, Le Trouvère, Don Carlo, Un Bal masqué, La Traviata, Nabucco et Rigoletto) ;
2 Wagner (Le Vaisseau fantôme et Lohengrin) ;
4 Puccini (La Bohème, Tosca, Turandot, Madame Butterfly) ;
le fameux duo Cavalleria rusticana / Pagliacci de Pietro Mascagni / Ruggero Leoncavallo.
Notons également Salomé (dont nous avons récemment chroniqué la version d'Olivier Py) et Elektra de Strauss (récemment chroniqué dans le cadre du Festival de Lyon), Le Prophète de Meyerbeer, le Faust de Gounod, La Joconde d'Amilcare Ponchielli, Lady Macbeth du district de Mzensk de Chostakovitch ou encore, L'Amour des trois oranges de Prokofiev (1891-1953), ainsi que L’Arlesiana de Francesco Cilea en version de concert.
Olivier Py (© Emile Zeizig)