Passez la Nuit Blanche 2019 à l'Opéra
La Nuit Blanche est l'une des manifestations nées à Paris (il y a 18 ans) et qui a essaimé à travers le monde (34 villes désormais, la dernière en date au Kossovo).
Ce samedi 5 octobre 2019 de 19h à 6h du matin, le programme de cette manifestation avant tout dédiée à l'art (visuel) contemporain et aux installations, sera dominé par deux immenses manifestations :
* Le vélodrome organisé sur une partie du Périphérique
* La Parade entre Concorde et Bastille, de 19h à 22h. La dernière grande Parade organisée à Paris remonte à 1989 et son point d'orgue inoubliable était incarné par la légendaire et récemment disparue Jessye Norman. Une parade qui s'inspire également de la Grande Symphonie funèbre et triomphale composée par Berlioz pour un immense défilé vers Bastille en juillet 1840 (célébrant les 10 ans de la Révolution de 1830), sachant que 2019 commémore également les 150 ans de la disparition de Berlioz.
Certains opéras ne sont pas en reste : une fois encore, l'Opéra de Paris passe son tour mais l'Opéra Comique est en pointe avec une Nuit Blanche tout public du 5 au 6 octobre 2019 de 19h à 4h du matin. Un Grand karaoké sur des airs d’opéra, "l’Opéraoké" sera guidé par Christophe Grapperon (au piano Martin Surot et Juliette Journaux), sur des airs bien connus du répertoire :
« Habanera » ou « Toréador », Carmen de Georges Bizet
« Les couplets politiques », La Fille de Madame Angot, de Charles Lecocq
Air de Papageno et Papagena, La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart
mais aussi « Que je t’aime », Johnny Halliday
L'une des grandes déambulations de la nuit blanche aboutira également à l'Opéra Comique : Pilar Albarracin ira de Concorde à Favart aux côtés de femmes habillées en tenues traditionnelles de flamenca. L'artiste espagnole se met en scène dans des performances "dénonçant les archétypes et la violence d’une société machiste. Elle détourne les clichés de la culture populaire espagnole avec humour, oscillant entre le burlesque et la tragédie pour interroger le rôle attribué à la femme."
La Philharmonie de Paris offrira également une nuit d'une grande richesse, et même "6 nuits thématiques en une seule ainsi qu'une grande parade dans l’espace public" :
Entre 18h et 22h :
> Une programmation hors les murs avec la Parade des Orchestres du Monde imaginée par la Philharmonie dans le cadre de la Grande Parade de la Nuit Blanche, de 19h à 22h de la Place de la Concorde à la Place de la Bastille. Avec 7 orchestres aux cultures et sonorités diverses : Balagandur d’Indonésie, Cornemuses d’Ecosse, Bagads de Bretagne, Brass band de la Nouvelle Orléans et percussions du Brésil.
> Une Nuit des petits qui propose pour la première fois cette année une programmation musicale conçue pour les enfants mêlant DJ sets, musiciens ambulants et autres surprises rythmées dans la Salle de conférence de la Philharmonie.
De 21h à 1h du matin :
> Une Nuit étoilée à la découverte des propositions audacieuses du choeur de chambre Mikrokosmos dirigé par Loïc Pierre, dont les 40 chanteurs déambulent à travers tous les espaces du Musée de la musique.
De 21h à 6h du matin :
> Une Nuit Odyssées en compagnie de l’une des plus singulières violoncellistes du paysage français, Sonia Wieder-Atherton dont le concert-spectacle inédit est un voyage sonore et visuel qui convoquent chants et récits d’horizons divers.
> Une Nuit de l’Orgue qui verra se relayer les musiciens Frederic Blondy, James McVinnie, Andrew Forbes et Jonathan Fitoussi aux commandes de l’orgue monumental de la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie autour d’un répertoire contemporain. Une manière insolite de redécouvrir les œuvres de Philip Glass, Olivier Messiaen, Arvo Pärt ou encore Eliane Radigue.
> Une Nuit du Trio au Studio de la Philharmonie sous la houlette des Trios Wanderer, Messiaen, Chausson, Karenine, Talweg, Les Esprits, Zadig, Sora et Metral qui se relaient toute la nuit pour jouer un répertoire allant de Beethoven à Schubert jusqu’à la modernité.
> Une Nuit Dichterliebe avec l’artiste pluridisciplinaire islandais Ragnar Kjartansson, connu pour ses œuvres de longue haleine, qui se lance durant neuf heures dans une interprétation imprévisible du cycle Dichterliebe de Robert Schumann dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie.