L'Orchestre National de Belgique et de la Monnaie vont fusionner
Le Théâtre Royal de la Monnaie © Johan Jacob
Répondant à la logique de la réforme des institutions culturelles fédérales menée par le gouvernement, les deux orchestres bruxellois devront ainsi fusionner d'ici 2026, afin de former un ensemble de 130 musiciens. Si l'échéance paraît lointaine, cette décision entend lisser la réforme et tabler sur les départs à la retraite.
« Seul le rapprochement des deux orchestres est de nature à garantir un avenir, à la condition impérieuse qu'il soit artistiquement stimulant", indique ainsi un communiqué du ministre Reynders sur la base d'un rapport rédigé par Jean-Marie Blanchard, ancien directeur du Grand Théâtre de Genève. Commandé par le ministre Didier Reynders, le rapport examine la situation de l'Orchestre National de Belgique, de celui de la Monnaie, ainsi que celle de leurs pairs européens.
Cette nouvelle formation visera « à servir en priorité la programmation du Théâtre royal de la Monnaie » comme « à offrir une saison musicale (symphonique, musique de chambre, musique baroque, musique contemporaine) variée et de qualité », précise le communiqué.
Parmi les mesures prises, la fusion prévoit également l'engagement d'un seul directeur musical. Une académie d'orchestre, une formation baroque constituée de musiciens des deux ensembles, ainsi qu'un ensemble de musique contemporaine devraient voir le jour à partir de 2016.
Le ministre Didier Rynders a tenu à souligner que ces mesures s'inscrivaient bien dans une logique d'investissement et non d'économie. Le directeur de La Monnaie, Peter De Caluwe, se réjouit du renforcement de son institution et salue cette vision à long terme.