Philippe Jordan renouvelé à l'Orchestre de Vienne jusqu'en 2021
Philippe Jordan a décidément tous les talents. Chef d'orchestre reconnu, il accomplit même ce rare exploit d'être aussi bien apprécié des auditeurs que des musiciens à l'Opéra national de Paris (une reconnaissance d'autant plus remarquable dans cette capitale artistique connue pour ses exigences artistiques et syndicales). Comme certains de ses plus prestigieux collègues internationaux, Jordan assume également la fonction de directeur musical. À ce titre, il participe activement à la sélection artistique de l'institution, et le mélomane reconnaît sa patte dans les choix de programmation ainsi que pour des initiatives innovantes à l'opéra (comme l'intégrale des symphonies de Beethoven). En outre, le chef délaisse parfois la baguette et nous avions eu l'occasion de vous dire tout le bien que l'on peut penser de son interprétation au piano (comme ce fut le cas lorsqu'il accompagna récemment le récital de Joyce DiDonato : notre compte-rendu est ici).
L'Orchestre Symphonique de Vienne (© Andreas Balon)
Mais ce n'est pas tout, Philippe Jordan est également directeur musical de l'Orchestre Symphonique de Vienne depuis 2014 et son travail semble donner entière satisfaction puisque l'institution vient tout juste de le renouveler à sa tête jusqu'en 2021 (une prolongation qui contraste avec l'actualité brûlante du directeur français de l'institution lyrique voisine : Dominique Meyer remplacé à la tête de l'Opéra de Vienne en 2020, comme le relate notre article).
L'Orchestre Symphonique de Vienne au Lac Constance, Bregenz (© Andreas Balon)
Cumulant les prestigieuses casquettes, Philippe Jordan a un emploi du temps qui donne le vertige : pour ne parler que du tournant de l'année 2017, il rentre cette semaine d'une série de trois concerts Tchaïkovski avec l'Orchestre Symphonique de Vienne (les 20, 21 et 22 décembre) et il enchaînera un mois de janvier au rythme affolant puisqu'il dirigera à la fois l'événement Lohengrin à Bastille (du 18 janvier au 18 février avec le grand retour prévu de Jonas Kaufmann ainsi qu'une belle distribution, à réserver ici) et, en même temps, Cosi fan tutte à Garnier (dans une mise en scène d'Anne Teresa de Keersmaeker, pour laquelle vous pouvez réserver en suivant ce lien). Philippe Jordan enchaînera ainsi 20 représentations en un mois, parfois trois spectacles en trois soirées, cinq en six jours et, moins d'une semaine après ce marathon parisien, il prendra déjà le chemin de la capitale autrichienne pour une nouvelle intégrale des symphonies de Beethoven, entrecoupée de Bach, Bartók, Bernstein ou encore Gershwin.
Le Wiener Konzerthaus qui accueille les concerts de l'Orchestre Symphonique de Vienne
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